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Version--------------Consulter
aussi : La
cuisson Reductrice
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- MONOXYDE
de CARBONE
- par
Edouard
Bastarache
- monoxyde,
detecteur, détecteur, fumée,
fumee, CO, co,
carbone
-
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-
- Introduction
:
-
- Le monoxyde de carbone
appelé aussi oxyde de carbone (CO) est un gaz
incolore et inodore qui peut être toxique pour
l'Homme. Il résulte de la combustion
incomplète de substances contenant du carbone
et se forme également dans l'organisme humain
à la faveur de processus naturels ou encore par
suite de la biotransformation des halométhanes.
Lors d'une exposition externe à des teneurs en
monoxyde de carbone supérieures à la
normale, des effets subtils peuvent commencer à
se manifester et en cas d'exposition à des
concentrations encore plus élevées, la
mort peut survenir. Les effets toxiques du monoxyde de
carbone sont dus pour une grande part à la
formation de carboxyhémoglobine (COHb), qui
empêche le transport de l'oxygène par le
sang.
- Le monoxyde de carbone (CO)
est un gaz sans odeur et sans propriétés
irritatives, ce qui permet l'inhalation de
concentrations importantes et potentiellement
létales sans symptômes avertisseurs pour
la victime. L'intoxication par le CO représente
chaque année une des principales causes de
mortalité par intoxication dans les pays
industrialisés; 1000 à 2000
décès par année sont
reliés au monoxyde de carbone aux
États-Unis.
- La fréquence des
intoxications non létales au CO est
probablement beaucoup plus importante, mais difficile
à évaluer avec précision en
raison de la nature non spécifique des
symptômes et signes cliniques de l'intoxication.
Il est ainsi estimé que chaque année aux
États-Unis, plus de 42 000 visites dans les
urgences sont reliées à des
intoxications au CO avec un taux annuel de visite
à l'urgence pour intoxication au CO de 16,5 par
100 000 habitants.
- Étant donné
l'usage universel des sources d'énergie fossile
dans notre société moderne, tous les
individus sont potentiellement à risque
d'être exposés. Le risque d'intoxication
semble supérieur dans les pays de latitude Nord
avec une fréquence supérieure pendant
les mois d'hiver, mais de nombreux cas d'intoxication
au CO surviennent chaque année dans tous les
pays industrialisés.
-
- Sources
d'exposition :
-
- Le monoxyde de carbone peut
se dégager dans de nombreuses opérations
industrielles, environnementales et
domestiques.
- La première source
d'exposition au monoxyde de carbone est, sans nul
doute, causée par sa présence dans les
gaz d'échappement des moteurs à
combustion interne et dans les gaz d'émission
lors de la combustion incomplète de
matières combustibles.
- Les expositions au CO dans
des lieux fermés sont responsables de la
très grande majorité des expositions
potentiellement dangereuses. L'utilisation
inappropriée de systèmes de chauffage
représente également une des causes
principales d'exposition au monoxyde de
carbone.
-
- A-Utilisation et sources
d'émission en milieu de travail
:
-
- -la métallurgie du
fer et de divers autres métaux, leur raffinage
par leurs carbonyles (ex.:nickel carbonyle), les
travaux de coupage et d'oxycoupage;
- -les synthèses
chimiques: fabrication de carbure de calcium et des
métaux carbonyles;
- -l'emploi d'explosifs dans
les mines et sur les chantiers
hydro-électriques;
- -les travaux
d'incinération des ordures, cimenteries;
- -l'utilisation de chariots
élévateurs;
- -l'utilisation d'appareils
de chauffage au charbon, au gaz ou autres
hydrocarbures (poêle, four, appareils à
gaz défectueux);
- -le métabolisme
endogène de certains xénobiotiques peut
également mener à la production de CO
comme métabolite : chlorure de
méthylène, dibromométhane,
diiodométhane et bromochlorométhane.
-
- B-Principales
utilisations :
-
- -comme combustible;
- -en métallurgie comme
agent réducteur;
- -dans l'industrie chimique
pour la synthèse de nombreux composés:
méthanol, acide acétique, acide
formique, acide acrylique, phosgène,
etc.
-
- C-Sources et
concentrations de monoxyde de carbone dans
l'environnement :
-
- Le monoxyde de carbone est
présent dans la troposphère à
l'état de traces qui trouvent leur origine dans
des processus naturels et dans certaines
activités humaines. Etant donné que les
végétaux sont capables de
métaboliser le monoxyde de carbone et d'en
produire, on considère qu'à
l'état de traces, ce gaz est un constituant
normal de l'environnement naturel.
- La concentration de monoxyde
de carbone dans l'air aux abords des
agglomérations et des zones industrielles peut
être sensiblement supérieure à la
teneur naturelle normale, mais on n'a encore jamais
fait état d'effets nocifs sur les plantes ou
les microorganismes qui seraient imputables aux
teneurs que l'on mesure actuellement dans ces
conditions. Il n'en reste pas moins que la
présence de monoxyde de carbone à ces
concentrations peut être dommageable à la
santé humaine, selon les valeurs qu'elles
atteignent sur les lieux de travail ou les zones de
résidence et en fonction également de la
réceptivité des sujets exposés
aux effets nocifs potentiels.
- En examinant les
données de qualité de l'air fournies par
les stations de contrôle fixes, on constate une
tendance au déclin de la teneur en monoxyde de
carbone qui traduit l'efficacité des
systèmes antipollution dont sont munis les
véhicules récents. Aux Etats-Unis, les
émissions dues aux véhicules à
moteur qui circulent sur les autoroutes
représentent environ 50 % du total, les moyens
de transports circulant hors des autoroutes en
représentant 13 %. Parmi les autres sources
émettant du monoxyde de carbone on peut citer
l'utilisation d'autres combustibles que les carburants
automobiles, par exemple dans les chaudières
(12 %), divers processus industriels (8 %),
l'élimination des déchets solides (3 %)
et diverses autres sources (14 %).
- Les concentrations
auxquelles la population générale est
exposée pendant des périodes plus ou
moins longues se situent fréquemment dans la
fourchette de 29 à 57 mg de monoxyde de carbone
par m3 (25-50 ppm); dans ces circonstances,
l'activité physique est
généralement réduite et le taux
résultant de carboxyhémoglobine ne
dépasse pas 1-2 % chez les non
fumeurs.
- A l'intérieur des
bâtiments, la concentration en monoxyde de
carbone dépend de la concentration dans l'air
extérieur, de la présence de sources
internes, de la ventilation et du brassage de l'air
dans chaque pièce et d'une pièce
à l'autre. Dans les habitations où il
n'en existe pas d'autres sources, la concentration de
monoxyde de carbone dans l'air est à peu
près la même que la concentration
extérieure moyenne. Les concentrations les plus
élevées se rencontrent en
présence de sources intérieures de
combustion, notamment dans les garages fermés,
les stations service et les restaurants, par exemple.
C'est dans l'air des maisons d'habitation, des
églises et des établissements de soins
que la concentration en monoxyde de carbone est la
plus faible. Enfin, la cigarette constitue une source
importante d'exposition au CO pour la population. La
quantité de CO absorbée par l'usage de
la cigarette dépend de certains facteurs, comme
par exemple la fréquence et l'intensité
des inhalations.
- La concentration en CO est
d'environ 4,5 % (45 000 ppm) dans la fumée de
cigarette et résultera chez le fumeur en une
carboxyhémoglobinémie de 3 à 8 %,
bien que des niveaux de l'ordre de 15 % aient
déjà été
rapportés.
- On a montré que le
tabagisme passif résultant de l'exposition
à la fumée de cigarette accroît
l'exposition des non fumeurs d'environ 1,7 mg/m3 en
moyenne (1,5 ppm) et que l'utilisation d'une
cuisinière à gaz augmente la teneur de
l'air en CO d'environ 2,9 mg/m3 (2,5 ppm). Parmi les
autres sources de monoxyde de carbone dans l'air
intérieur des habitations on peut citer les
cheminées, les chauffe-eau ainsi que les
poêles à bois ou à
charbon.
-
- Propriétés
toxicologiques :
-
- A-Toxicocinétique
:
-
- 1-Absorption
:
-
- Le monoxyde de carbone est
absorbé exclusivement par les voies
respiratoires. Il diffuse à travers la membrane
alvéolo-capillaire de façon similaire
à l'oxygène. En présence d'une
concentration constante pendant plusieurs heures, le
taux d'absorption diminue régulièrement
jusqu'à ce que les pressions partielles du
monoxyde de carbone au niveau du sang des capillaires
pulmonaires et de l'air alvéolaire aient
atteint un état d'équilibre.
-
- 2-Distribution
:
-
- La plus grande partie du
monoxyde de carbone absorbé se fixe de
façon réversible aux pigments
hème de l'organisme. Au moins 80% se lie
à l'hémoglobine des érythrocytes
pour former la carboxyhémoglobine.
L'affinité de l'hémoglobine pour le
monoxyde de carbone est d'environ 240 à 250
fois supérieure à celle pour
l'oxygène.
-
- 10 à 15%
réagit avec la myoglobine des cellules
musculaires. La myoglobine a une constante
d'affinité pour le monoxyde de carbone
d'environ huit fois plus faible que celle de
l'hémoglobine. Les cellules musculaires
myocardiques retiennent plus le monoxyde de carbone
que les cellules musculaires squelettiques (ratio
3:1).
-
- 5% peut aussi réagir
avec les autres composés contenant de
l'hème (ex : cytochromes,
métalloenzymes).
-
- Le monoxyde de carbone
traverse les barrières
hématoencéphalique et
placentaire.
-
- 3-Métabolisme
:
-
- Le monoxyde de carbone n'est
pratiquement pas métabolisé, moins de 1%
de la dose absorbée est oxydé en dioxyde
de carbone.
-
- Il est aussi produit de
façon endogène par l'organisme lors du
catabolisme des pigments hème.
-
- Le niveau de
carboxyhémoglobine endogène chez
l'humain est évalué de 0,1 à
1,2%.
-
- Principal mécanisme
de l'action toxique : la liaison du monoxyde de
carbone avec l'hémoglobine produisant la
carboxyhémoglobine a pour effet de diminuer la
capacité du transport d'oxygène du sang
et d'interférer avec la libération
tissulaire de l'oxygène.
-
- 4-Excrétion
:
-
- Le monoxyde de carbone est
éliminé presque entièrement dans
l'air expiré.
-
- L'élimination se fait
rapidement au début, puis devient plus lente
avec le temps et lorsque la concentration de
carboxyhémoglobine s'abaisse.
-
- 5-Demi-vie
:
-
- Au repos, la demi-vie
d'élimination du monoxyde de carbone sanguin
est d'environ 3 à 4 heures pour un sujet
inhalant de l'air et d'environ 20 à 60 minutes
pour des sujets inhalant de l'oxygène.
-
- Avec l'administration
d'oxygène hyperbare, la demi-vie
d'élimination du CO diminue mais les valeurs
numériques varient selon les auteurs
:
-
- - 23 minutes à 3
atm.
- - 27 minutes à 1.58
atm.
- - 22 minutes à 2.5
atm
-
- Elle peut augmenter avec
l'âge et diminuer avec l'activité
physique.
-
- La demi-vie du monoxyde de
carbone dans le sang foetal est d'environ 7
heures.
-
- Danger immédiat pour
la vie et la santé (DVIS) : 1200
ppm.
-
- B- Physiopathologie
:
-
- L'intoxication au monoxyde
de carbone cause des lésions principalement au
niveau des systèmes cardiovasculaire et
neurologique et sa physiopathologie est relativement
complexe.
-
- 1-Hypoxie cellulaire
:
- L'intoxication au monoxyde
de carbone se caractérise en premier lieu par
une hypoxie tissulaire.
- Il est bien connu que le
monoxyde de carbone se lie de façon
compétitive à l'hémoglobine pour
former la carboxyhémoglobine, une
hémoglobine anormale qui ne peut servir au
transport de l'oxygène. L'affinité du
monoxyde de carbone pour l'hémoglobine est de
240 à 250 fois
- plus importante que celle de
l'oxygène et le ratio
carboxyhémoglobine/oxyhémoglobine sera
proportionnel au ratio des pressions partielles du
monoxyde de carbone/oxygène.
- Le monoxyde de carbone
entraîne également un déplacement
vers la gauche et une modification de la forme de la
courbe de dissociation intra-tissulaire de
l'oxyhémoglobine, ce qui contribue encore plus
à limiter la libération d'oxygène
au niveau tissulaire. L'hypoxie cellulaire
résultant de la formation de
carboxyhémoglobine aura comme effet
néfaste une augmentation réflexe de la
ventilation-minute, ce qui augmentera l'absorption
pulmonaire du monoxyde de carbone dans le contexte
d'une exposition persistante. La liaison du monoxyde
de carbone à l'hémoglobine avec hypoxie
tissulaire secondaire ne constitue cependant pas le
seul mécanisme physiopathologique
impliqué dans l'intoxication au CO et le stress
hypoxique ne peut à lui seul expliquer le
développement de l'atteinte
neurologique.
- À cet effet, il ne
semble pas exister de corrélation directe entre
le degré de l'atteinte neurologique et le
niveau de carboxyhémoglobine mesurée
à l'admission. De plus, la transfusion chez
l'animal de sang saturé en
carboxyhémoglobine ne permet pas, en l'absence
de CO libre, de reproduire la symptomatologie
clinique.
-
- 2-Toxicité
intracellulaire :
- Il semble que le monoxyde de
carbone puisse également agir comme toxine
intracellulaire. Il est estimé qu'environ 15 %
du monoxyde de carbone absorbé sera lié
à des protéines extravasculaires. Le
monoxyde de carbone se lie à la myoglobine
cardiaque et musculo-squelettique à partir de
niveaux de carboxyhémoglobine de l'ordre de 2
%. et pourrait avoir pour effet d'altérer la
captation d'oxygène ainsi que réduire
l'efficacité de la phosphorylation oxydative au
niveau myocardique. Le monoxyde de carbone peut
également se lier au cytochrome oxydase
(cytochrome a3) qui représente l'enzyme finale
de la chaîne de transport d'électrons
au-niveau mitochondrial. Cette liaison aura comme
conséquence une altération dans la
production d'ATP et une acidose intracellulaire.
L'altération persistante du métabolisme
intracellulaire après cessation de l'exposition
pourrait être explicable par la liaison du
monoxyde de carbone au cytochrome oxydase. Une
inhibition du cytochrome oxydase mitochondrial
persistant pendant plusieurs jours a été
démontrée chez l'humain suite à
une exposition au monoxyde de carbone produisant des
niveaux de carboxyhémoglobine de l'ordre de 11
à 22 %.
- L'exposition au monoxyde de
carbone peut conduire à la formation de
molécules oxydantes réactives pouvant
induire une peroxydation lipidique et une
variété de lésions au niveau du
système nerveux central. Plusieurs
mécanismes physiopathologiques
rencontrés au cours d'une intoxication au CO
sont similaires à des lésions de
reperfusion post-ischémiques. Chez les patients
intoxiqués au CO, il existe une
corrélation positive qui peut être
démontrée de façon
expérimentale entre la dysfonction
mitochondriale induite par l'exposition au CO et
l'importance de la peroxydation lipidique.
- L'exposition au monoxyde de
carbone provoque une libération d'oxyde
nitrique (NO) à partir des plaquettes et des
cellules endothéliales vasculaires avec
augmentation importante du NO dans les tissus
vasculaires et périvasculaires. Le NO est un
médiateur physiologique majeur et un radical
libre de très courte durée de vie qui
possède un potentiel cytotoxique. L'effet
cytotoxique du NO peut être en partie
associé à la production de
peroxynitrite, un oxydant majeur
généré par la réaction
entre le NO et l'ion superoxyde. Il semble que des
radicaux libres oxygénés du type
superoxyde soient produits dans le contexte d'une
exposition au monoxyde de carbone par dysfonction
mitochondriale induite par le stress
hypoxique.
-
- 3-Toxicité
neurologique :
- Le peroxynitrite produit
pourra alors se lier aux protéines des tissus
pour produire les lésions neuro-histologiques
typiques vasculaires et périvasculaires
associées à l'intoxication au CO. Le
stress oxydatif aura comme conséquence une
augmentation de la perméabilité
capillaire au niveau neurologique ainsi qu'une
augmentation de l'adhérence des leucocytes
polymorphonucléaires au niveau de
l'endothélium altéré.
L'adhérence des leucocytes à
l'endothélium vasculaire cérébral
pourra contribuer à une diminution de la
perfusion cérébrale et à
l'initiation du processus de peroxydation
lipidique.
- Il a été
démontré expérimentalement que
l'oxygénothérapie hyperbare peut
prévenir l'adhérence des leucocytes
à l'endothélium chez un modèle
animal d'exposition au monoxyde de carbone. Il semble
donc probable que les lésions tissulaires
neurologiques associées à l'intoxication
au monoxyde de carbone soient d'origine vasculaire. Il
semble également plausible que la
réponse cardiovasculaire à
l'intoxication au monoxyde de carbone soit
déterminante dans l'importance des
lésions neurologiques ultérieures.
-
- 4-Toxicité
cardio-vasculaire :
- L'exposition au monoxyde de
carbone est associée à une
dépression myocardique explicable en partie par
le stress hypoxique, par liaison du CO avec le
cytochrome a3 au niveau mitochondrial et par liaison
avec la myoglobine au niveau myocardique. La liaison
avec la myoglobine pourrait jouer un rôle majeur
dans la dépression myocardique associée
à une intoxication au CO étant
donné le rôle important que
possède la myoglobine pour la diffusion
intracellulaire de l'oxygène. Le blocage de la
fonction de la myoglobine est associé à
une diminution de la captation de l'oxygène et
de la production d'ATP au niveau du muscle cardiaque.
La dépression myocardique combinée avec
une vasodilatation périphérique
secondaire à l'augmentation des concentrations
de NO au niveau de l'endothélium vasculaire
pourra avoir comme conséquence une hypotension
artérielle avec une réduction de la
perfusion cérébrale pouvant conduire
à une perte de conscience et
subséquemment à des lésions
ischémiques de reperfusion au niveau
cérébral. Une perte de conscience
transitoire est généralement
considérée comme un facteur de mauvais
pronostic dans le contexte d'une intoxication au
monoxyde de carbone. Les effets toxiques possibles du
CO au niveau cardiaque comprennent :
-
- -flutter,
- -fibrillation auriculaire,
- -tachycardie
ventriculaire,
- -fibrillation
ventriculaire,
- -ischémie
myocardique.
-
- On a montré sans
ambiguïté qu'à partir d'un taux de
carboxyhémoglobine de 5,0 %, il y avait
réduction de la fixation d'oxygène et
diminution consécutive de la capacité
physique dans des conditions d'effort maximal chez de
jeunes adultes en bonne santé.
- Ce sont cependant certains
effets cardiovasculaires qui peuvent être plus
à craindre en cas d'exposition à des
concentrations ambiantes de monoxyde de carbone plus
caractéristiques (notamment l'aggravation d'un
angor au cours d'une activité physique) chez
une proportion plus faible mais néanmoins non
négligeable de la population. Les sujets
souffrant d'angine de poitrine chronique sont
considérés actuellement comme le groupe
le plus réceptif aux effets d'une exposition au
monoxyde de carbone, d'après les signes
d'aggravation de l'angor constatés chez des
patients présentant un taux de
carboxyhémoglobine de 2,9 à 4,5 %.
- La valeur la plus faible
sans effet nocif observable (LOAEL) chez des malades
présentant une ischémie d'effort se
situe quelque part entre 3 et 4 % de
carboxyhémoglobine, c'est-à-dire un taux
supérieur de 1,5 à 2,2 % à la
valeur de base. On n'a pas étudié les
effets du monoxyde de carbone sur les épisodes
d'ischémie asymptomatiques, qui
représentent en fait la majorité des cas
chez ces malades.
- On a montré qu'une
exposition suffisante pour produire un taux de
carboxyhémoglobine de 6 % au moins, augmentait
sensiblement le nombre et la complexité des
arythmies d'effort en cas de coronaropathie et
d'ectopie.
- L'exposition au monoxyde de
carbone peut comporter un risque accru de mort subite
chez les malades souffrant de
coronaropathie.
-
- C-Effets cliniques
aigus :
-
- Le monoxyde de carbone est
un asphyxiant chimique.Les manifestations
cliniques d'une exposition aiguë au monoxyde de
carbone sont multiples et non spécifiques. La
présence de plus d'une personne atteinte dans
un même lieu physique, de symptômes non
spécifiques devrait faire songer à une
intoxication au CO. La symptomatologie pourra survenir
suite à une exposition à faible niveau
sur une période de temps prolongée ou
encore suite à une exposition importante sur
une courte période. Dans les deux cas, des
séquelles neurologiques pourront survenir. Il
semble donc que la sévérité de
l'intoxication au monoxyde de carbone dépendra
de plusieurs facteurs :
- - la concentration ambiante
en monoxyde de carbone,
- - la durée de
l'exposition,
- - la susceptibilité
de l'individu aux effets du CO,
- - l'état de
santé général de l'individu
exposé.
-
- Il n'existe pas de
corrélation fiable entre la
sévérité de l'intoxication et le
niveau sanguin de carboxyhémoglobine (COHb)
mesuré à l'admission.
-
- 1-Effets cliniques aigus
d'ordre général :
-
- Les symptômes d'ordre
général sont fréquents :
- - céphalées,
- - nausées,
- - vomissements,
- - faiblesse
généralisée.
-
- Étant donné
que l'intoxication au CO survient fréquemment
pendant lasaison hivernale, il est très
fréquent que le diagnostic initial soit, de
façon erronée, celui d'une infection
virale. Il a été observé qu'une
exposition au monoxyde de carbone pourrait être
la cause de 5 à 19 % des cas de
céphalées d'origine
indéterminée dans les services
d'urgence.
-
- 2-Effets cliniques aigus
d'ordre cardiovasculaire :
-
- Les manifestations cliniques
de nature cardiovasculaire sont également
importantes :
- - douleurs thoraciques,
- - tachypnée,
- - tachycardie,
- - hypotension avec syncope,
- - convulsions,
- - oedème pulmonaire,
- - arythmie cardiaque et
arrêt cardiaque.
-
- 3-Effets cliniques aigus
d'ordre neurologique :
-
- Les manifestations cliniques
neurologiques possibles sont multiples :
- - ataxie,
- - étourdissements,
- - troubles de la
mémoire,
- - diminution de la
concentration,
- - convulsions,
- -coma.
-
- 4-Autres effets cliniques
aigus :
-
- Les autres manifestations
cliniques importantes sont :
- - acidose
métabolique,
- - hémorragies
rétiniennes.
-
- Même si elle ne
constitue pas un marqueur fiable de
sévérité de l'exposition, une
élévation significative de la COHb chez
un non-fumeur sera utile en confirmant la suspicion
clinique d'une exposition.
-
- 5-Diagnostic
différentiel :
-
- Souvent, la symptomatologie
clinique pourra être confondue avec certaines
conditions cliniques courantes :
- - infection des voies
respiratoires supérieures,
- - intoxication alimentaire,
- - accident
cérébrovasculaire,
- - désordres
psychiatriques,
- - migraine,
- - ischémie
myocardique.
-
- 6-Séquelles
:
-
- Une intoxication grave peut
laisser des séquelles cardiaques (modifications
de l'électrocardiogramme) et neurologiques
(réduction des capacités
intellectuelles, troubles de la personnalité et
du comportement).
-
- 7-Relations Dose - Effets
:
-
-
Concentration en
(% de
carboxyhémoglobine)
|
Effets probables
à la suite d'une exposition
aiguë
|
3.5%
|
Indice biologique
d'exposition.
|
10-20%
|
Maux de tête
légers, dyspnée lors d'effort
musculaire intense, réduction de
l'acuité mentale.
|
20-30%
|
Maux de tête
sévères, dyspnée lors
d'effort musculaire modéré,
nausées, vertiges.
|
30-40%
|
Maux de tête
sévères, nausées,
vomissements, faiblesse musculaire,
confusion, troubles visuels et du
jugement.
|
40-50%
|
Convulsions, perte
de conscience.
|
50-70%
|
Coma,
dépression cardiaque et respiratoire
parfois fatales.
|
plus de
66%
|
Mort
|
-
Concentration
|
Effets probables
à la suite d'une exposition aiguë
(ppm de CO) chez une personne en bonne
santé
|
35 ppm
|
Valeur d'exposition
moyenne pondérée
(VEMP)
|
200 ppm
|
Valeur d'exposition
de courte durée (VECD) Maux de
tête 2 à 3 heures après
l'exposition
|
400 ppm
|
Maux de tête
et nausées 1 à 3 heures
après l'exposition
|
600-700
ppm
|
Maux de tête
et nausées 1 heure après
l'exposition
|
1 200 ppm
|
Danger
immédiat pour la vie et la
santé (DIVS)
|
1 600 ppm
|
Maux de tête,
nausées, vertiges en 20 minutes, perte
de conscience, coma et mort 2 heures
après l'exposition
|
3 200 ppm
|
Maux de tête,
vertiges en 5 minutes, coma et risque de mort
en 30 minutes
|
6 400 ppm
|
Maux de tête,
vertiges en 1 à 2 minutes, coma et
risque de mort en 15 minutes
|
20 000
ppm
|
Coma et mort en 4
minutes
|
-
- Effets de l'augmentation
de la carboxyhémoglobine (HbCO) chez le
cardiaque sévère :
-
-
Concentration en
(% de
carboxyhémoglobine)
|
Sujet
normal
|
Sujet souffrant
d'une maladie cardiaque
sévère
|
< de
1%
|
Production
endogène
|
-
|
1-5%
|
Hausse du
débit artériel dans certains
organes pour compenser la diminution du
transport d'oxygène (O2).
|
Si l'atteinte
cardiaque est sévère, le malade
peut décompenser.
|
5-9%
|
Baisse du seuil de
perception visuel lumineux.
|
Baisse de l'effort
requis pour provoquer l'angine.
|
16-20%
|
Céphalée,
réponse visuelle évoquée
anormale.
|
Peut entraîner
un décès si la fonction
cardiaque est très
compromise.
|
-
- 8-Évaluation
clinique :
-
- Étant donné la
nature non spécifique des symptômes et
des signes de l'intoxication au CO, il est primordial
pour le clinicien de maintenir un haut niveau de
suspicion en présence d'un tableau clinique
compatible avec ce toxique, même si l'histoire
d'une exposition est absente.
- La mesure de COHb demeure
d'une très grande utilité pour confirmer
l'exposition; un niveau supérieur à 2-3
% chez un non-fumeur ou à 10 % chez un fumeur
devra être considéré anormal.
- Tel que mentionné
précédemment, il n'existe pas de
corrélation fiable entre le niveau initial de
COHb et l'évolution ultérieure de
l'intoxication.
-
- a-L'examen clinique
:
- Il devra comprendre
:
- -un examen des fonctions
mentales supérieures.
- -certains tests
psychométriques spécifiques peuvent
être utilisés, comme par exemple le " CO
Neuropsychological Screening Battery " (CONSB).
- Ainsi, le patient
présentant, suite à une exposition au
CO, un résultat anormal à un test
psychométrique, peut être à risque
d'anomalies neurologiques persistantes ou
retardées.
- Enfin, l'utilité des
tests psychométriques pour prédire la
nécessité d'un traitement par
oxygène hyperbare demeure une question
controversée.
-
- b-Les examens
paracliniques :
- Les examens suivants
pourront être utiles :
- -gaz artériels,
- -électrocardiogramme,
- -enzymes cardiaques.
- -la
carboxyhémoglobine qui doit être
mesuré directement par un cooxymètre
utilisant la longueur d'onde appropriée pour
cette hémoglobine anormale.
-
- 9-Traitement
:
- Suite à la
confirmation d'un cas d'intoxication au CO, il importe
d'identifier le plus rapidement possible la source
d'exposition afin de corriger le problème et de
prévenir des expositions ultérieures
pour d'autres individus.
-
- a-Oxygénothérapie
normobare :
- La modalité
thérapeutique de choix pour le traitement de
l'intoxication au CO demeure l'administration
d'oxygène à 100 %. La durée
suggérée du traitement à
l'oxygène est d'au moins 4 à 6 heures
pour la plupart des intoxications mais certaines
sources suggèrent jusqu'à 48 heures de
traitement.
-
- b-Oxygénothérapie
hyperbare :
- -Depuis 1960,
l'oxygénothérapie hyperbare est
utilisée sur une base régulière
pour le traitement de l'intoxication au
CO.
- En théorie, elle
comporte des avantages potentiels pour le traitement
de l'intoxication au CO. Ces avantages incluent
:
- -l'élimination plus
rapide du CO
- -l'amélioration de
l'oxygénation tissulaire
- -la dissociation plus rapide
du CO sur son site de fixation intracellulaire au
niveau du cytochrome oxydase
- -l'inhibition de
l'adhésion leucocytaire au niveau de
l'endothélium vasculaire
- -la prévention du
processus de peroxydation lipidique au niveau du
système
- nerveux central
(possibilité)
-
- Il est possible d'avoir une
récupération complète sans
séquelles suite à une intoxication au CO
sans oxygénothérapie hyperbare et il est
également possible de retrouver des anomalies
neurologiques significatives
- après un traitement
à l'oxygène hyperbare.
-
- Les indications classiques
pour l'oxygénothérapie hyperbare sont
:
- -le coma ou une histoire de
perte de conscience,
- -les anomalies
neuropsychologiques à l'examen physique,
- -l'instabilité
cardiovasculaire,
- -l'acidose
métabolique sévère
- -une
carboxyhémoglobine supérieure à
40 %.
-
- Ces indications sont
couramment utilisées en clinique et
représentent un consensus d'experts sans
cependant qu'elles aient été l'objet
d'une validation scientifique rigoureuse.
-
- 10-Irritation et
corrosion :
-
- Le monoxyde de carbone n'est
pas un gaz irritant pour les voies respiratoires et
les yeux mais le contact avec le gaz
liquéfié peut causer une gelure des
tissus exposés.
-
- D-Effets chroniques :
-
- L'apparition d'effets
toxiques associés à une exposition
prolongée au monoxyde de carbone n'est pas
encore clairement élucidée dans les
sources documentaires consultées.
-
- Certains auteurs rapportent
des effets tels que :
- -des maux de tête,
- -de l'asthénie,
- -des vertiges,
- -de l'insomnie,
- -de l'irritabilité,
- -de l'anorexie,
- -des troubles
neuropsychologiques subtils comme des
altérations de la mémoire,
etc.
-
- D'une façon
générale, il n'existe guère de
données indiquant qu'il puisse se produire dans
la population des effets athérogènes
consécutifs à une exposition au monoxyde
de carbone aux concentrations couramment
rencontrées dans l'air ambiant.
-
- E-Sensilibisation
:
-
- Aucune donnée
concernant la sensibilisation respiratoire et
cutanée n'a été trouvée
dans les sources documentaires consultées.
-
- F-Maternité
:
-
- 1-Intoxication au
monoxyde de carbone et grossesse :
- Lintoxication au
monoxyde de carbone pendant la grossesse pose des
problèmes particuliers. Il semble exister un
risque important de décès foetal et
danomalies neurologiques suite à une
exposition au CO de la mère, avec un risque de
décès foetal de 36 à 67 %. La
ventilation-minute étant augmentée
durant la grossesse, il est possible que
labsorption pulmonaire du CO soit plus grande
chez la femme enceinte. Laffinité de
lhémoglobine foetale pour le CO est
supérieure à celle de
lhémoglobine maternelle.
Létat déquilibre sera
atteint de façon plus tardive chez le foetus et
lélimination du CO est plus lente pour la
circulation foetale. Le niveau maximal de
carboxyhémoglobine atteint pendant
lintoxication pourra être plus
élevé pour le foetus que pour la
mère.
-
- Sur la base de
données rétrospectives, il semble que
loxygénothérapie soit
sécuritaire pour le foetus et pour la
mère. Les indications précises pour le
traitement hyperbare nont pas été
établies de façon définitive mais
une carboxyhémoglobine de 15 % est souvent
utilisée par plusieurs experts comme valeur
critique en raison de la plus grande
sensibilité physiopathologique de la
circulation foetale.
-
- 2-Données sur le
lait maternel :
- Il n'y a aucune
donnée concernant l'excrétion ou la
détection dans le lait.
-
- G-Effets
cancérogènes :
-
- Aucune donnée
concernant un effet cancérogène n'a
été trouvée dans les sources
documentaires consultées.
-
- Paramètre
biologique, indice biologique d'exposition et moment
du prélèvement :
-
- A-Principal indicateur
dexposition :
-
- La
carboxyhémoglobine: 3.5% (fp=fin de
pause)
-
- B-Autre indicateur
d'exposition :
-
- Le monoxyde de carbone dans
l'air expiré: l'ACGIH propose un indice
biologique d'exposition de 20 ppm pour un
prélèvement effectué à la
fin du quart de travail. Cet indice biologique
d'exposition correspond à la concentration
attendue suite à une exposition de 25 ppm
pendant 8 heures.
-
- C-Facteurs à
considérer lors de
l'interprétation:
-
- -la
carboxyhémoglobine n'est pas un indicateur
spécifique de l'exposition au monoxyde de
carbone;
- -l'indice biologique
d'exposition ne s'applique pas aux fumeurs ou aux
personnes exposées au chlorure de
méthylène;
- -cet indice biologique
d'exposition correspond à une exposition de 25
ppm de monoxyde de carbone.
-
- D-Commentaires
:
-
- 1-Valeurs biologiques
de la carboxyhémoglobine pour une population
non-exposée professionnellement :
-
- Formation endogène :
moins de 1%
- Femme enceinte : 0,4
à 2,6 %
- Patients souffrant
d'anémie hémolytique : 4 à 6%
- Population urbaine : 1
à 2%
- Voyageurs sur des autoroutes
congestionnées : 5% et plus
- Fumeurs : 1 paquet par jour
5 à 6%, 2 à 3 paquets par jour 7
à 9%, cigare jusqu'à 20%
- Exposition à 50 ppm
de chlorure de méthylène pendant 8
heures : 1,5 à 2,5%
-
- 2-Population sensible
:
-
- Tout individu qui a une
atteinte de la fonction pulmonaire ou une maladie
pouvant affecter la capacité de transport
sanguin de l'oxygène ou sa disponibilité
:
-
- - les travailleurs ayant des
maladies respiratoires (ex : de l'emphysème, de
la fibrose).
- - ceux qui souffrent
d'autres maladies (ex : une cardiopathie, de
l'artériosclérose, de
l'anémie).
- - les individus ayant un
état physiologique particulier :
- la femme enceinte,
- l'embryon ou le
foetus.
- - les individus oeuvrant
dans des conditions particulières :
- le travail lourd,
- la température
élevée,
- la haute altitude (5 000
pieds au-dessus du niveau de la mer).
-
- Hygiène
et sécurité :
-
- A-Apparence
:
-
- À température
et pression normales, le monoxyde de carbone est un
gaz incolore et inodore.
-
- B-Cractéristiques
de lexposition :
-
- L'exposition en milieu de
travail au monoxyde de carbone, se fait principalement
par le gaz. L'exposition au gaz liquéfié
génère une concentration importante de
monoxyde de carbone en raison de son point
d'ébullition très bas et de sa
volatilité élevée. L'exposition
au gaz liquéfié est moins
fréquente en raison de son utilisation moins
répandue.
-
- C-Exposition au gaz
:
-
- L'absence d'odeur du
monoxyde de carbone fait en sorte qu'il est impossible
d'identifier sa présence avant ou après
que ne soient atteintes la VEMP (35 ppm ou 40
mg/m³), ou la VECD (200 ppm ou 230 mg/m³).
L'odeur ne peut donc être un signe
d'avertissement adéquat à une exposition
dangereuse. À cause de sa densité
voisine de celle de l'air, il se mélange
facilement à l'air et peut rapidement, en cas
de fuite ou de combustion incomplète de
matières organiques, atteindre des
concentrations dangereuses.
-
- La valeur de DIVS (Danger
Immédiat pour la Vie ou la Santé,1 200
ppm ou 1 375 mg/m³) étant suffisament
basse par rapport à la LIE (Limite
Inférieure dExplosivité,12,5 % ou
125 000 ppm), le risque d'intoxication surviendra bien
avant le risque d'explosion.
-
- Des détecteurs
sont donc recommandés là où
existe la possibilité d'exposition au monoxyde
de carbone.
-
- D-Exposition au gaz
liquifié :
-
- Le monoxyde de carbone
à l'état liquide, est un liquide
cryogénique à -191,5°C, il faut
donc tenir compte de tous les aspects que comportent
l'exposition à un liquide à très
basse température.
-
- E-Inflammabilité
et explosivité :
-
- 1-Inflammabilité
:
- Le monoxyde de carbone est
un gaz inflammable; le risque d'incendie est
très élevé à forte
concentration et en présence d'une source
d'ignition.
-
- 2-Explosibilité
:
- Le monoxyde de carbone peut
former des mélanges explosifs avec
l'air.
-
- F-Produits de
combustion :
-
- Dioxyde de
carbone.
-
- G-Réactivité
:
-
- 1-Stabilité :
- Stable à pression et
température normales, le monoxyde de carbone
devient réactif à haute
température et peut agir comme un puissant
réducteur.
-
- 2-Incompatibilité
:
- Le monoxyde de carbone est
un réducteur fort qui réagit violemment
avec les oxydants forts tels les halogènes. Il
est incompatible avec l'oxygène.
-
- 3-Produits de
décomposition :
- Ne se décompose pas
dans les conditions normales
-
- Prévention
:
-
- Des campagnes
déducation devraient être
entreprises de façon périodique au
début de la saison hivernale pour informer le
public sur les dangers des sources potentielles de CO.
Plusieurs moyens simples de prévenir les
intoxications au CO peuvent être facilement mis
en application :
-
- -linspection et
lentretien de routine des appareils de
combustion et des cheminées;
- -linterdiction de
faire fonctionner le moteur des automobiles au ralenti
dans les garages fermés même lorsque la
porte est ouverte;
- -linterdiction
dutiliser, à lintérieur, des
appareils de cuisson non ventilés;
- -lutilisation
généralisée des détecteurs
de CO
-
- De nombreuses intoxications
par le CO peuvent être explicables par
lignorance du public au sujet de ses effets
néfastes.
-
- Mesures de
protection :
-
- La Loi sur la santé
et la sécurité du travail vise
l'élimination des dangers à la source.
Lorsque des mesures d'ingénierie et les
modifications des méthodes de travail ne
suffisent pas à réduire l'exposition
à cette substance, le port d'équipement
de protection individuelle peut s'avérer
nécessaire. Les équipements de
protection doivent être conformes à la
réglementation.
-
- A-Voies respiratoires
:
- Porter un appareil de
protection respiratoire approprié si la
concentration dans le milieu de travail est
supérieure à la VEMP (35 ppm ou 40
mg/m³) ou à la VECD (200 ppm ou 230
mg/m³).
-
- B-Peau
:
- Porter un appareil
approprié de protection de la peau s'il y a
risque d'éclaboussures avec le gaz
liquéfié. La sélection d'un
équipement de protection de la peau
dépend de la nature du travail à
effectuer.
-
- C-Yeux
:
- Porter un appareil
approprié de protection des yeux s'il y a
risque d'éclaboussures avec le gaz
liquéfié. La sélection d'un
protecteur oculaire dépend de la nature du
travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type
d'appareil de protection respiratoire
utilisé.
-
-
- Normes
dexposition :
-
- A-Travail
:
-
- Limites dexposition
au Québec :
- Valeurs d'exposition
admissibles des contaminants de l'air
-
- 1-Valeur d'exposition
moyenne pondérée (VEMP)
- 35 ppm 40
mg/m³
-
- 2-Valeur d'exposition de
courte durée (VECD)
- 200 ppm 230
mg/m³
-
- B-Environnement
:
-
- 1-OMS :
- -25 ppm/1 h
- -9 ppm/8 h
-
- 2-EPA
Royaume-Uni:
- 10 ppm/8 h
-
- 3-EPA
États-Unis:
- 35 ppm/1 h
- 9 ppm/8h
-
- 4-Japon:
- -20 ppm/2 h
- -10 ppm/8 h
-
- 5-Finlande:
- -25 ppm/1 h
- -9 ppm/8 h
-
- C-Qualité de
l'air des résidences:
-
- Santé Canada :
-
- - < 11 ppm pour 8 heures,
- - < 25 ppm pour 1 heure
(Plages d'exposition à court terme dans
l'intérieur des maisons, directives
d'exposition concernant la qualité de l'air des
résidences)
-
-
- Premiers
secours :
-
- A-Inhalation
:
- En cas d'inhalation du gaz,
amener la personne dans un endroit aéré.
Si elle ne respire plus, pratiquer la respiration
artificielle. Lui donner de l'oxygène, la
maintenir au chaud et la transférer au service
médical d'urgence le plus
près.
-
- B-Engelure
:
- En cas dengelure,
appliquer de l'eau tiède et consulter un
médecin.
-
-
-
- Références
:
-
- 1-CSST-Québec,
Répertoire Toxicologique, 2003
- 2-Toxicologie
Industrielle et Intoxications Professionnelles,
Lauwerys R. dernière
édition.
- 3-Bulletin
dInformation Toxicologique du Québec, Vol
17, No.3.
- 4-IPCS No.213, Carbon
Monoxide (2nd edition), OMS, 1999.
- 5-Règlement sur la
qualité et la sécurité du
travail, Gouvernement du Québec,
2001.
-
-
-
|
|
- Edouard
Bastarache M.D.
- (Médecin
du Travail et de l'Environnement)
-
- Auteur de
«
Substitutions de matériaux
céramiques complexes
»
- Tracy,
Québec, CANADA
- edouardb@colba.net
|
-
-
-
-
- Smart2000.fr
©
Avril 2003
-
FRANCE
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