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Technologie (Article de Smart.Conseil)------------------Toxicologie(Article de Édouard Bastarache)
 

 
LA SILICE et la Céramique

 
 
 
 
 
Introduction :
 
SiO2 : Dioxyde de Silicium
Masse molaire : 60.08 g/mol
 
C'est l'un des oxydes le plus répandu sur la croûte terrestre.
La silice entre majoritairement et essentiellement dans les compositions des pâtes et des glaçures céramiques traditionnelles.
Combinée aux oxydes basiques elle forme le groupe des Silicates.
 
 
1) Variétés de silice :
 
La silice existe sous plusieurs formes cristallines dont :
 
- Le quartz, espèce la plus répandue dans la nature.
- La tridymite (point de fusion 1670°C)
- La cristobalite (point de fusion 1713°C)
 
et aussi sous une forme amorphe : Le verre de silice ou silice vitreuse.
 
Chacune des formes cristallisées possède plusieurs variétés. La transition d'une espèce à une autre se traduit par des variations dimensionnelles dont certaines sont importantes à l'échelle des matériaux céramiques. Cela se traduit souvent par une fragilité au choc thermique, du tréssaillage et autres phénomènes dus aux tensions de dilation...
 
La stabilité des espèces dépendra du domaine de température où elles sont impliquées, de la finesse des grains, de l'atmosphère de cuisson et de la présence d'autres oxydes jouant un rôle de catalyseur (principalement les alcalins : K2O, Na2O, Li2O et aussi les alcalino-terreux avec CaO) aussi appelés "minéralisateurs".
 
2) Comment identifier les espèces cristallines présentes dans un tesson :
 
Les "accidents" des courbes de dilatation des produits céramiques contenant plusieurs espèces de silice sont révélateurs. Chaque pic, crochet ou inflexion de la courbe à une température donnée révèle la nature de la variation d'espèce à espèce. Ainsi pour les températures suivantes vous pourrez les identifier facilement :
 
 
117 °C : Passage de la Tridymite a (densité 2.247) en Tridymite b1 métastable (densité 2.242) = accroissement volumique de 2.23 °/°°)
 
163 °C : Passage de la Tridymite b1 (densité 2.233) en tridymite b2 (densité 2.228) = accroissement volumique de 2.24 °/°°)
 
220°C à 270°C : Passage de la cristobalite a (densité à 250°C : 2.292) en cristobalite b (densité à 250°C : 2.229) = accroissement volumique de 2.83 °/°°
 
573°C (point quartz) : Passage du quartz a (densité 2.554) en quartz b (densité 2.533) = accroissement volumique de 8.29 °/°°
 
Ces 4 réactions sont réversibles en cas de refroidissement immédiat suivant le passage d'une espèce à l'autre.
 
Le fameux point quartz avec un accroissement volumique de 8.29 °/°° est un passage délicat que connaissent bien tous les céramistes. Généralement et selon la dynamique de montée du four on procède à un ralentissement bien marqué entre 500 et 650 °C, car toutes les pièces du four ne sont pas forcément en température au même moment. Il en est de même au refroidissement.
Pour les pièces crues la variation dimensionnelle a un effet relativement modéré, quasiment nul même pour certaines pâtes. Par contre pour les pièces cuites (biscuits, biscuits émaillés, pièces émaillées décorées, etc...) l'effet peut être catastrophique, surtout si ces pièces ont de grandes dimensions et si le four n'est pas homogène.
 
Les trois autres points (trydimite b1, tridymite b2 et cristobalite) sont également à craindre en cas de cuisson rapide, car ils se situent très près du défournement (<= à 200°C) et ils peuvent être fatals en cas de courant d'air ou défournement précoce. A l'enfournement, le problème reste le même en cas d'enfournement dans un four cellule encore chaud ou en cas de courant d'air à l'entrée du four.
 
3) La silice amorphe ou silice vitreuse en céramique :
 
Dans l'industrie cette silice résulte principalement de la fusion des espèces cristallines quartz, trydimite ou cristobalite avec respectivement des températures de fusion de 1460°C, 1670°C et 1713°C. Les variétés naturelles proviennent de la déshydratation de gels de silice (Acides siliciques SiO2, xH2O).
 
Le verre formé a un coefficient de dilatation extrêmement bas de l'ordre de 5.4 x 10-7. Ce matériau est à la base des produits devant résister à de forts chocs thermiques tels que des creusets de fusion. On l'introduit alors sous la forme de silice électrofondue généralement accompagnée de kaolin pour permettre la mise en forme (par coulage). La silice vitreuse est utilisée surtout pour des produits à usage unique ou peu répétitif, car la dévitrification due à la présence d'agents minéralisateurs conduit plus ou moins rapidement selon l'utilisation (Nombre de cuissons et domaine de température) à la formation de tridymite ou de cristobalite.
Le produit ainsi transformé devient aisément destructible par choc thermique, d'autant plus que ce type de pièce est souvent assez épais.
 
Silice Colloïdale :
Une variété de silice amorphe finement dispersée peut être fabriquée par le procédé d'hydrolyse à haute température d'un composé volatil du silicium passant dans une flamme oxhydrique. La taille des particules obtenue a un diamètre moyen variant entre 7 et 40 nanomètres (1 nm = 10-9 mètre !!!). En modifiant la chimie de surface de ces particules on obtient des variétés hydrophiles ou hydrophobes, ce qui permet de réaliser une large gamme de produits destinés à des applications variées telles que épaississants, thixotropants, suspensifs, stabilisants, hydrofugeants, isolants thermiques...
 
En céramique traditionnelle ce type de produit aussi appelé "silice pyrogénée" est principalement utilisé dans les émaux comme agent de suspension et rétenteur d'eau et dans la fabrication des moules mères en résines comme composant des "gel coats" de surface.
 
Généralement ce type de produit ne présente pas les dangers de la silicose du fait de sa structure amorphe au rayons X, ce qui se confirme par son caractère inoffensif sur le plan physiologique chez l'homme et l'animal.
 
4) Cas de la silice hydratée :
 
Dans les variétés naturelles de silice hydratée on rencontre l'opale et la calcédoine (dans le silex), le tripoli aussi appelé kieselguhr ou terre de diatomées est formé de squelettes de radiolaires (Algues fossiles) en silice hydratée pure. Certaines de ces variétés contiennent jusqu'à 12 à 13% d'eau (moins de 10 % pour l'opale et la calcédoine).
Le tripoli est utilisé dans la fabrication des isolants thermiques.
 
Les galets de mer en silex calcinés à haute température et broyés fournissent de la cristobalite principalement utilisée pour corriger la dilatation des pâtes de faïence afin d'éviter le tréssaillage des émaux.
 
Ces mêmes galets sont également utilisés comme boulets de broyage dans les broyeurs à tambour pour céramiques (type Alsing) revêtus d'un pavage également en silex taillé. Cela concerne surtout le broyage des constituants entrant dans les pâtes céramiques.
 
5) La Silice et les glaçures :
 
La silice est le composant principal des glaçures céramiques traditionnelles. On l'introduit généralement dans les compositions sous forme de quartz broyé, mais aussi de silicates d'alumine ou d'aluminosilicates.
 
La silice est un "formateur" de verre, c'est à dire qu'elle forme une matrice constituée d'un assemblage tétraédrique avec l'oxygène (un cation lié à 4 oxygènes). Cet assemblage résulte d'une liaison très forte de potentiel ionique 9.8 (Valence 4 / rayon ionique 0.41). Les atomes d'oxygène de cet édifice ont la possibilité de relier d'autres cations (comme les modificateurs et les stabilisateurs de réseau dont Na, K, Ca, Mg, Ba, Pb, Al, Zn, Sr, et Li) qui occupent alors les lacunes du réseau en modifiant ses propriétés (fusibilité, dilatation, résistance mécanique, masse, aspect...).
 
Les propriétés de base de la matrice vitreuse de silice étant celles de la silice amorphe, l'ajout de tout autre oxyde à cette matrice viendra modifier celles-ci.
 
De même que l'ajout de silice cristalline dans une glaçure tendra toujours vers les propriétés de la silice amorphe (par exemple en ajoutant de la cristobalite dans une glaçure, on abaisse la dilatation de celle-ci en finale malgré que la cristobalite ait un fort coefficient de dilatation, parce que celle-ci se transforme en silice vitreuse et renforce la matrice en se fondant dedans).
 
 
 
 
 
 
 
 
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SILICOSE et DÉPISTAGE
par Édouard Bastarache

 
 
1-Introduction :
 
Pneumoconioses :
Les affections du parenchyme pulmonaire dues à l'inhalation chronique de poussières inorganiques (minerai) s'appellent pneumoconioses. Certaines poussières inorganiques, comme celles qui contiennent de la silice, du charbon, de l'amiante, ou du béryllium, sont fibrogéniques. Rarement, les poussières de métaux dures ou d'aluminium sont associées à de la fibrose pulmonaire diffuse; la présentation clinique, les rayons X, et les changements physiologiques ressemblent à ceux des autres maladies provoquées par inhalation de poussière et caractérisées par de la fibrose pulmonaire diffuse.
 
Plusieurs poussières inertes, y compris l'oxyde de fer, le sulfate de baryum, et l'oxyde d'étain, ne sont pas fibrogéniques et peuvent produire des conditions connues sous le nom de sidérose, barytose, et stannose, respectivement. Les rayons X anormaux de ces conditions reflètent l'aspect dense et radiopaque des matériaux déposés, et n'indiquent pas de maladie parce qu'il n'y a aucun symptôme ou atteinte fonctionnelle.
 
Silicose :
La silicose est une pneumoconiose habituellement provoquée par l'inhalation de poussières contenant de la silice cristalline libre (bioxyde de silicium, quartz) et caractérisée par de la fibrose pulmonaire nodulaire discrète et, à des étapes plus avançées, par de la fibrose pseudo-tumorale (conglomérée) et une atteinte respiratoire. La silicose, une des maladies professionnelles les plus anciennes tuent toujours des milliers de personnes chaque année partout dans le monde. C'est une affection pulmonaire incurable provoquée par l'inhalation de poussières contenant de la silice cristalline libre. Elle est irréversible et d'ailleurs, la maladie progresse même lorsque l'exposition cesse.
 
Habituellement, une exposition de 20 à 30 ans est nécessaire avant que la maladie ne devienne évidente, quoiqu'elle se développe en moins de 10 ans là où l'exposition à la poussière est extrêmement élevée.
 
 
2-Étiologie :
 
La silice, agent causal :
La silice cristalline libre, SiO2, est un des minéraux les plus communs de la croûte terrestre. On la trouve dans le sable, dans plusieurs roches comme le granit, le grès, le silex et l'ardoise, et dans certains minéraux de charbon et métalliques. Les trois formes les plus communes sont le quartz, la tridymite et la cristobalite
 
Silice cristalline :
En règle générale, plus le diamètre des particules est petit, plus efficace est l'élimination pulmonaire par les bronches et les alvéoles. La rétention bronchique et alvéolaire des particules est le résultat de deux facteurs opposés, la déposition et l'élimination. La rétention de la poussière sera à son sommet, selon la nature de la poussière, pour les particules dont le diamètre s'étend de 0,5 à 3 microns.
 
En milieu professionnel, le diamètre des particules varie grandement, mais celles de moins de 1 micron sont les plus pathogènes. Puisque les grosses particules se déposent dans les narines et les voies aériennes supérieures, seules les particules relativement petites entrent dans les alvéoles. La taille des particules de silice retenues dans le poumon humain est remarquablement constante, avec des diamètres médians variant de 0,5 à 0,7 microns.
 
La silice cristalline, quartz alpha, est la cause principale de la silicose dans le monde entier.
 
Bien que les polymorphes de la silice, cristobalite et tridymite, soient plus toxiques pour les cellules et expérimentalement fortement fibrogéniques, ces deux variantes minéralogiques sont d'une variance plus limitée en santé.
 
La poussière respirable de silice peut être invisible à l'oeil nu et elle est si légère qu'elle peut demeurer suspendue dans l'air pendant longtemps. Elle peut voyager ainsi sur de longues distances dans l'air et ainsi affecter des populations autrement considérées comme n'étant pas en danger.
 
Sources :
La poussière de silice est libérée pendant les opérations par lesquelles la roche, le sable, le béton et certains minerais sont écrasés ou brisés. Travailler dans les mines, carrières, fonderies, et chantiers de construction, dans la fabrication du verre, de la céramique, et des poudres abrasives, et dans les ateliers de maçonnerie est particulièrement risqué.
 
La production et l'utilisation de briques réfractaires contenant de la silice peut poser des risques significatifs à la santé en particulier après qu'elles ont été exposées à des températures élevées alors qu'une proportion significative de la silice est transformée en cristobalite ou en tridymite. Les briqueteurs et les autres travailleurs qui font l'entretien et démantèlent la brique réfractaire des fours, fourneaux et autres équipements semblables sont exposés à un risque sérieux de silice.
 
Des expositions extrêmement élevées, par exemple, dans les industries telles que le perçage de tunnels, la fabrication de savons abrasifs, et le sablage au jet, sont associées à une période de latence beaucoup plus courte et à une progression plus rapide de la maladie. Le sablage au jet, même si l'abrasif ne contient pas de silice, peut représenter un risque de silicose quand il est employé pour enlever des matériaux qui contiennent de la silice, tel que les résidus de moules de sable pour le coulage du métal.
 
Certaines tâches, comme le balayage à sec, l'enlèvement du sable ou du béton, le nettoyage de la maçonnerie avec de l'air sous pression peuvent produire de grands nuages de poussière. Ainsi même en plein air ces activités peuvent être dangereuses.
 
 
3-Diverses Données Épidémiologiques :
 
Dans certains endroits dans le monde, un scénario historique se répète. Au 16ème siècle Agricola a écrit au sujet des mines dans les montagnes carpathiennes d'Europe: "des femmes s'avèrent pour avoir épousé sept maris, qui sont tous décédés prématurément de cette terrible consomption(silico-tuberculose)".
Seulement il y a quelques années, certains villages du Nord de la Thailande étaient appelés "villages de veuves" en raison du grand nombre d'ouvriers fabricant des pilons et mortiers qui sont morts tôt de la silicose.
 
1-During la période 1991 à 1995, la Chine a enregistré plus de 500 000 cas de silicose, avec environ 6 000 nouveaux cas et plus de 24 000 décès se produisant tous les ans, la plupart du temps parmi des ouvriers plus âgés.
 
2-Aux États-Unis, on estime que plus d'un million d'ouvriers sont professionnellement exposés à la poussière de silice cristalline libre (plus de 100 000 de ces ouvriers sont des sableurs au jet), environ 59 000 développeront par la suite la silicose. On signale que tous les ans aux Etats-Unis environ 300 personnes meurent de cette maladie, mais le vrai nombre n'est pas connu.
 
3-Le sablage au jet, souvent employé pour préparer des surfaces pour la peinture, a été associé à des expositions 200 fois plus grandes que le niveau recommandé par l'Institut National Américain pour la Santé et Sécurité au Travail. Cette agence a recommandé que le sable de silice soit interdit comme agent abrasif.
 
4- Au Québec, Canada, dans les années 1988-1994, 40 ouvriers nouvellement diagnostiqués ont été compensés (12 avaient moins de 40 ans).
 
4-Pathologie and Physiopathologie :
 
Les macrophages alvéolaires ingèrent les particules respirables de silice libre et entrent dans le tissu lymphatique et interstitiel. Les macrophages causent la libération d'enzymes cytotoxiques, et la fibrose du parenchyme pulmonaire se produit. Quand un macrophage meurt, les particules de silice sont libérées et englouties par d'autres macrophages, et le processus peut se répéter.
 
Le changement pathologique initial typique est la formation de discrets nodules silicotiques hyalinizés partout dans les poumons. Les macrophages en voie de mourir libèrent la silice dans le tissu interstitiel autour de la deuxième division de la bronchiole respiratoire, où elle forme un nodule. Plus tard, la coalescence de la fibrose a comme conséquence des masses fibreuses pseudo-tumorales (conglomérées), la contraction des zones supérieures des poumons, et de l'emphysème avec déformation marquée de l'architecture du poumon. Les fonctions ventilatoires et les échanges gazeux sont affectées défavorablement.
 
Une réduction de tous les volumes pulmonaires distingue la présentation physiologique globale de la silicose pseudo-tumorale (conglomérée) de celle de l'emphysème pulmonaire avançé. L'atteinte fonctionnelle grave se produit dans les stages avancées de la silicose pseudo-tumorale (conglomérée), et l'insuffisance respiratoire - sa conséquence finale peut progresser avec la détérioration radiographique pendant un temps limité (ie. 2 à 5 ans ), même après que l'exposition a cessé. Quand l'exposition à la poussière est extrêmement élevée et que la silico-protéinose aigue se développe, les espaces alvéolaires se remplissent d'un matériel protéineux semblable à celui retrouvé dans la protéinose alvéolaire, et les cellules mononucléaires infiltrent les septa.
 
5-Symptomes et Signes Cliniques :
 
La forme et la sévérité par lesquelles la silicose se manifeste dépendent du type et de l'ampleur de l'exposition à la poussière de silice.
 
Les patients souffrant de silicose nodulaire simple n'ont aucun symptôme respiratoire et habituellement aucune atteinte respiratoire. Ils peuvent tousser et produire des crachats, mais ces symptômes sont dus à la bronchite industrielle et se rencontrent aussi souvent chez les personnes avec des rayons X normaux. Bien que la silicose simple ait peu d'effet sur la fonction pulmonaire, les patients présentant la catégorie 2 ou 3 de la maladie ont de temps en temps des volumes pulmonaires légèrement réduits, mais les valeurs sont rarement hors de l'intervalle des valeurs prédites.
 
La silicose pseudo-tumorale (conglomérée), en revanche, peut causer de l'essouflement marqué, de la toux, et des crachats. La gravité de l'essouflement est liée à la taille des masses pseudo-tumorales (conglomérées) dans les poumons. Quand les masses sont étendues, le patient devient sévèrement handicapé. Comme les masses empiètent sur et oblitèrent le lit vasculaire, l'hypertension pulmonaire et l'hypertrophie venticulaire droite surviennent. Dans un état avançé, il peut y avoir des signes cliniques de consolidation et d'hypertension pulmonaire
 
Le cœur pulmonaire non-hypoxémique cause éventuellement la mort.
 
Dans la silicose pseudo-tumorale(conglomérée), particulièrement dans les stades avancés, des anomalies de la fonction pulmonaire sont fréquentes. Il y a diminution des volumes pulmonaires et de la capacité de diffusion, et de l'obstruction bronchique, fréquemment avec hypertension pulmonaire et, occasionnellement de l'hypoxémie modérée. La rétention de CO2 n'est pas usuelle. Chez beaucoup de patients souffrant de silicose, le sérum contient des auto-anticorps pulmonaires et le facteur antinucléaire. Les personnes qui sont professionnellement exposées à la silice et qui ont un test à la tuberculine positif courent un plus grand risque de développer la tuberculose (TB). D'une façon générale, plus il y a de silice dans les poumons, plus le risque est grand.
 
Une cause fréquente de mort chez les personnes atteintes de silicose est la tuberculose pulmonaire (silico-tuberculose).
L'insuffisance respiratoire due à la fibrose massive et à l'emphysème (la perte de tissu respiratoire n'est pas toujours présente), aussi bien que l'arrêt du coeur, sont d'autres causes de mort.
 
6-Diagnostic :
 
Le diagnostic est basé sur des changements caractéristiques à la radiographie pulmonaire et sur une histoire d'exposition à la silice libre. La silicose simple est identifiée par la présence d'opacités multiples, petites, arrondies ou régulières sur la radiographie pulmonaire et elle est classifiée en catégorie 1, 2, ou 3 selon leur profusion. La silicose pseudo-tumorale (conglomérée) est identifiée par la présence d'une opacité > 1 centimètre de diamètre sur un fond de catégorie 2 ou 3 de silicose simple.
Beaucoup d'autres maladies peuvent ressembler à la silicose simple, y compris la tuberculose (TB) miliaire, la sidérose des soudeurs, l'hémosidérose, la sarcoïdose, et la pneumoconiose des mineurs de charbon. Cependant, la présence de calcifications en coquille d'oeuf dans les ganglions lymphatiques hilaires et médiastinaux distingue la silicose d'autres affections pulmonaires professionnelles.
 
La silicotuberculose ressemble à la silicose pseudo-tumorale (conglomérée) sur les rayons X. La distinction peut être faite par les cultures de crachats.
 
 
7-Traitement :
 
Il n'y a pas de traitement efficace autre que la transplantation pulmonaire.
Les personnes ayant de l'obstruction bronchique devraient être traitées comme pour l'obstruction chronique des bronches. Ceux qui sont exposés à la silice et qui ont une épreuve à la tuberculine positive mais des cultures de crachats négatives pour la tuberculose (TB) devraient être traités à l'isoniazide pendant au moins 1 année. Quelques experts recommandent le traitement à vie parce que la fonction des macrophages alvéolaires peut être compromise de manière permanente par la silice.
La prophylaxie pour la vie entière à l'isoniazide peut être indiquée pour ceux qui ont été traités précédemment pour tuberculose (TB) active. Les patients silicotiques avec tuberculose (TB) pulmonaire requièrent un prolongement de 3 à 6 mois de la multi-thérapie standard.
 
 
8-Dépistage de la Silicose :
 
Introduction :
Le diagnostic et la surveillance médicale sont des composantes essentielles de n'importe quel programme visant à éliminer la silicose. Bien que les examens médicaux et radiologiques ne peuvent que seulement détecter et non pas empêcher la silicose, ce sont des compléments importants de la prévention primaire.
Cependant, la surveillance doit être considérée comme un complément des stratégies de contrôle et jamais comme remplaçant de la prévention primaire.
 
Selon des directives émises au Québec, la radiographie pulmonaire est le seul outil recommandé pour dépister la silicose. Des lésions pulmonaires peuvent être trouvées sur la radiographie pulmonaire avant la présence de symptômes. C'est un outil de dépistage très efficace selon l'importance de l'exposition.
Naturellement les films doivent être lus par un lecteur -B, i.e. un radiologiste possédant une formation spéciale en la matière.
 
Les tests de physiologie pulmonaire sont inutiles quand les travailleurs n'éprouvent pas des symptômes pulmonaires. L'examen physique est également inutile au niveau du dépistage.
L'utilisation d'un questionnaire normalisé de symptômes respiratoires peut être utile pour dépister la bronchite chronique, principalement associée au tabagisme.
 
 
Surveillance médicale :
 
A-Travailleurs à risque élevé:
Comme dans le sablage au jet de sable pendant lequel l'exposition à la silice cristalline respirable peut se situer à proximité et/ou à plus 2½ fois la norme, la radiographie pulmonaire devra être faite chaque année jusqu'à ce que des mesures correctrices importantes soient mises en place en vue d'abaisser l'exposition à des niveaux plus sécuritaires après intervention prompte et vigoureuse de la part de l'équipe responsable en Santé et Sécurité au Travail.
Ces niveaux à risque élevé ne devraient pas être tolérés parce que très dangereux.
Lorsque des moyens adéquats de protection sont fournies, la radiographie pulmonaire pourra être faite moins fréquemment pour des raisons évidentes. Un bon exemple serait à tous les 3 ans.
 
B- Dose cumulée:
Si le niveau d'exposition des travailleurs est à proximité de 0.1mg/m3, pour 8 heures par jour et 40 heures par semaine, une première radiographie pulmonaire est suggérée après les 10 premières années d'exposition ; puis 10 ans plus tard, et par la suite à tous les 5 ans.
 
Cette surveillance médicale est déterminée en utilisant le concept de "dose cumulée" qui s'énonce comme suit :
 
niveau d'exposition (mg/m3) x nombre d'années = dose cumulée(mg/m3-année).
 
 
Au niveau de 1mg/m3-année, une première radiographie pulmonaire devrait être faite. À 2 mg/m3-année, une autre radiographie pulmonaire devrait être prescrite. Lorsque le score dépasse 2,0 mg/m3/année, une radiographie
pulmonaire devra être faite chaque fois que la dose cumulée augmente de 0,5 mg/m3/année. Par conséquent, un travailleur exposé à des niveaux très bas, comme 0,025 mg/m3, ne subira pas de radiographie pulmonaire avant 40 ans d'exposition.
 
C-Les ouvriers des mines et carrières: sont couverts par un règlement spécial :
Ils doivent subir un examen pulmonaire à tous les 3 ans comprenant un examen physique et une radiographie pulmonaire.
Le premier examen pour les employés qui n'ont été jamais exposés à la silice ou à l'amiante devrait avoir lieu dans les 6 premières années après avoir été engagé.
Un examen de pré-emploi est obligatoire et doit inclure aussi un questionnaire des symptômes pulmonaires et une évaluation en physiologie pulmonaire.
 
Ces directives sont suggérées depuis 1996.
 
9-Limites d'Exposition :
 
Limites d'Exposition au Québec :
 
 

Substance

VEMP

Notes

Cristobalite

0.05 mg/m3

Pr

Quartz

0.10 mg/m3

Pr, C2, EM

Tridymite

0.05 mg/m3

Pr

Tripoli

0.10 mg/m3

Pr

 
Pr = Poussière respirable.
C2 = Cancérigène suspect chez l'humain.
EM = Substance dont l'exposition doit être réduite au minimum.
 
10-Prophylaxie :
 
On doit prendre action avant que l'exposition ne survienne.
 
On prévient la silicose en évitant l'inhalation de poussière contenant de la silice cristalline libre. Alice Hamilton (1869-1970), pionnière en médecine du travail et hygiéniste industrielle qui a conduit des études importantes sur la silicose aux États-Unis, a dit: "évidemment la façon d'attaquer la silicose est de prévenir la formation et le dégagement de la poussière".
 
1-Au tournant du 20ème siècle au Vermont, Etats-Unis, l'introduction d'outils pneumatiques dans l'industrie du découpage du granit a été suivie d'une élévation excessive du taux de mortalité dues à la silicose.(Les outils pneumatiques généraient des quantités beaucoup plus grandes de poussières contenant de la silice cristalline libre) Vers la fin des années 30, des mesures de dépoussiérage ont été introduites et le nombre de nouveaux cas de cette maladie a graduellement diminué, jusqu'à ce qu'il n'y en ait eu pratiquement aucun en1967.
 
2-En Suisse, des mesures de contrôle plus strictes dans les années 70 et 80 ont conduit à une réduction approximativement par 6 du nombre annuel de cas de silicoses (beaucoup provenaient d'expositions précédentes).
Puisque la suppression de poussière ne peut pas réduire le risque dans le sablage au jet, des cagoules à adduction d'air devraient être utilisées. Une telle protection peut ne pas être à la disposition du personnel exécutant d'autres travaux dans la même zone (par exemple, peintre, soudeur). De ce fait la substitution du sable par d'autres matériaux abrasifs est souhaitable.
 
Ainsi, un bon entretien de votre atelier est très important; pour ce faire vous pouvez entre autres, utiliser des procédés humides, ou même un système d'aspiration dont l'air est expulsé hors de l'atelier afin d'éviter de soulever les poussières déjà déposées sur les plans de travail et le plancher. Il est également important d'éviter les procédés produisant inutilement de la poussière.
Le port d'un masque approuvé pour ce genre de risque est également recommandé quand le niveau de l'exposition le justifie.
 
 
 
 
Edouard Bastarache M.D. (Médecin du Travail & de l'Environnement)
Auteur de " Substitutions de matériaux céramiques complexes"
Tracy, Québec, CANADA
edouardb@colba.net
 

 

Références :

1-Important aerosols in occupational settings, André Dufresne Ph.D.(McGill University), Montréal,Canada.
2-Toxicologie Industrielle et Intoxications Professionnelles, Robert R. Lauwerys, 1999.
3-Les Maladies Respiratoires d'Origine Professionnelle, Marinet Y., Anthoine D., Petiet G.,1999
4-Silicosis, the WHO, fact sheet # 238, May 2000.
5-The Merck Manual of Diagnosis and Therapy, on-line publication.
 
 

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SILICA and CERAMICS

 
 
 
Introduction :
 
SiO2: Silicon dioxide.
 
Molar mass: 60.08 g/mol.
 
It is one of the most widespread oxides in the earth's crust.
 
Silica is present mainly and primarily in traditional ceramic glazes and clays.
 
Combined with alkaline (basic) oxides it forms the Silicates group.
 

1)Varieties of silica :
 
Silica exists in several crystalline forms of which:
 
- quartz, the most widespread species in nature
- tridymite (melting point 1670°C)
- cristobalite (melting point 1713°C)
 
and also in an amorphous form: silica glass or vitreous silica.
 
Each crystalline form has several varieties. The transition from one species to another results in dimensional variations of which some are significant in ceramic materials; which often results in fragility to thermal shock, crazing and other phenomena due to dilatation tensions...
 
Species stability will depend on the temperature range at which they are involved, smoothness of particles, firing atmosphere and the presence of other oxides playing the role of catalysts (mainly the alkaline ones: K2O, Na2O, Li2O and also the alkaline-earths like CaO) also called " catalysts of crystalline transformation ".
 

2) How to identify crystalline species present in a shard :
 
The " accidents " of dilation curves in ceramic products containing several silica species are revealing. Each peak, hook or inflection of the curve at a given temperature reveals the nature of the variation from species to species. Thus for the following temperatures you will be able to identify them easily :
 
117 °C : Transformation of a Tridymite (density 2.247) to metastable b1 Tridymite (density 2.242) = volume increase of 2.23 °/°°
 
163 °C : Transformation of b1 Tridymite (density 2.233) to b2 Tridymite (density 2.228) = volume increase of 2.24 °/°°
 
220°C to 270°C : Transformation of a Cristobalite (density at 250°C: 2.292) to b Cristobalite (density at 250°C: 2.229) = volume increase of 2.83 °/°°
 
573°C (Quartz inversion) : Transformation of a Quartz (density 2.554) to b Quartz (density 2.533) = volume increase of 8.29 °/°°
 
These 4 reactions are reversible in the event of immediate cooling according to the transformation from one species to another. .
 
The famous quartz point (inversion) with a volume increase of 8.29 °/°° is a delicate change which is well known by all of ceramicists. Generally, and according to the dynamics of heat rise of the kiln, one carries out a well marked slowing between 500 and 650 °C, because all the pieces in the kiln are not necessarily at the same temperature at the same time. It is the same with cooling down.
 
For bone-dry pieces the dimensional variation has a relatively moderate effect, almost none even for certain clays. On the other hand, for baked pieces (bisqued, glazed bisqued, glazed & decorated pieces, etc...) the effect can be catastrophic, especially if these pieces are large and if the kiln does not fire in a homogeneous way.
 
The three other points (b1 trydimite, b2 tridymite and cristobalite) are also to fear in the event of fast firing, because they are located very close to unloading (at < = 200°C) and they can be fatal in the event of early unloading or draught. At the time of loading, the problem remains the same in the event of loading in a still hot kiln cell or in the event of draught at the entrance of the kiln.
 

3) Amorphous silica or vitrous silica in ceramics :
 
In the industry, this silica results mainly from the fusion of the crystalline species quartz, trydimite or cristobalite with melting points of 1460°C, 1670°C and 1713°C, respectively. The natural varieties come from silica gels dehydration (Silicic acids SiO2.xH2O).
 
Fused glass has an extremely low dilation coefficient of about 5.4 X 10-7. This material forms the basis of products having to withstand strong thermal shocks such as melting crucibles. One then introduces it in the electrocast silica shape generally accompanied by kaolin to allow shaping (by casting). Vitreous silica is used especially for products of single or not very repetitive use, because devitrification due to the presence of catalysts (such as CaO) leads more or less quickly according to use (number of firings and temperature range) to cristobalite or tridymite formation.
The product thus processed becomes easily destructible by thermal shock, more especially as this type of piece is often rather thick.
 
Colloidal Silica :
An amorphous variety of silica finely dispersed can be manufactured by the process of hydrolysis at high temperature of a volatile compound of silicon passing in an oxyhydric flame. The size of the particles obtained has an average diameter varying between 7 and 40 nanometers (1 Nm = 10-9 meter!!!). By modifying the surface chemistry of these particles one obtains hydrophilic or hydrophobic varieties, which makes it possible to produce a broad line of goods intended for a wide range of uses such as thickening, thixotropic, suspensive, stabilizing, waterproofing and heat insulating products.
 
In traditional ceramics this type of product, also called "pyrogenerated silica ", is mainly used in enamels as suspending and water retaining agent, and in the manufacture of resin master moulds as a component of surface "gel coats".
 
Generally this kind of product does not present a silicosis hazard because of its amorphous structure on x-rays, which is confirmed by its harmless character at the physiological level in man and animals.
 

4) The case of hydrated silica :
 
Among the natural varieties of hydrated silica there are opal and chalcedony (in flint), tripoli also called kieselguhr or diatomaceous clay is made up of radiolarian skeletons (fossil algae) transformed into pure hydrated silica. Some of these varieties contain up to 12 to 13% water (less than 10 % for opal and chalcedony).
Tripoli is used in the manufacture of heat insulators.
 
Flint sea shingles calcined at high temperature and crushed provide cristobalite mainly used to correct the dilation of earthenware clays in order to avoid glaze crazing.
 
These same shingles are also used as crushing balls in drum crushers for ceramics (Alsing type), covered on the inside by a coat of cut flint. This relates especially to the crushing of components of ceramic clays.
 

5) Silica and glazes :
 
Silica is the main component of traditional ceramic glazes. One generally introduces it into the recipes in the form of crushed quartz, but also as silicates of alumina or aluminosilicates.
 
Silica is a "glass-former", i.e. it forms a matrix made up of a tetrahedral assembly with oxygen (a cation linked to 4 atoms of oxygen). This assembly results from a very strong connection of ionic potential 9.8 (Ionic valence 4 / ionic radius 0.41). The oxygen atoms of this structure have the possibility of connecting other cations (like network modifiers and stabilizers as Na, K, Li, Ca, Mg, Ba, Pb, Al, Zn, Sr...) which then occupy the gaps of in the network by modifying its properties (fusibility, dilation, mechanical resistance, mass, aspect...).
 
The basic properties of silica in the vitreous matrix being those of amorphous silica, the addition of all other oxide to this matrix will modify them.
 
Just as the addition of crystalline silica in a glaze will always tend towards the properties of amorphous silica (for example by adding cristobalite in a glaze, one finally lowers its dilation although cristobalite has a strong dilation coefficient, because it is transformed into vitreous silica, and reinforces the matrix while melting into it).
 
 
 
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SILICOSIS and SCREENING
by Edouard Bastarache
 
 
1-Introduction :
 
Pneumoconioses :
Parenchymal lung diseases due to chronic inhalation of inorganic (mineral) dusts are called pneumoconioses. Certain inorganic dusts, such as those containing silica, coal, asbestos, or beryllium, are fibrogenic. Rarely, hard metals and aluminum dust are associated with diffuse pulmonary fibrosis; clinical, x-ray, and physiologic changes resemble those in other diseases caused by dust inhalation and characterized by diffuse pulmonary fibrosis.
 
Several inert dusts, including iron oxide, barium, and tin, are non fibrogenic and can produce conditions known as siderosis, baritosis, and stannosis, respectively. The abnormal x-rays in these conditions reflect the radio dense appearance of the deposited materials and do not indicate disease because there are no symptoms or functional impairment.
 
Silicosis :
Silicosis is a pneumoconiosis usually caused by inhaling crystalline free silica (silicon dioxide, quartz) dust and characterized by discrete nodular pulmonary fibrosis and, in more advanced stages, by conglomerate fibrosis and respiratory impairment. Silicosis, one of the oldest occupational diseases, still kills thousands of people every year, everywhere in the world. It is an incurable lung disease caused by inhalation of dust containing free crystalline silica. It is irreversible and, moreover, the disease progresses even when exposure stops.
Usually, exposure of 20 to 30 years is necessary before the disease becomes apparent, altough it develops in less than 10 years when the exposure to dust is extremely high.
 
2-Etiology :
 
Silica, the causative agent :
Free crystalline silica, SiO2, is one of the most common minerals in the earth's crust. It is found in sand, many rocks such as granite, sandstone, flint and slate, and in some coal and metallic ores. The three most common forms are quartz, tridymite and cristobalite.
 
Crystalline silica :
As a general rule, the smaller the diameter of particles, the more efficient is the pulmonary clearance by the bronchi and acini.
The bronchial and alveolar retention of particles is the result of two opposing factors, deposition and clearance. Retention of dust will be at its peak, depending on the nature of dust, for the particles whose diameter ranges from 0.5 to 3 microns.
Quartz particles in the occupational setting range widely in size, but those less than 1 micron are believed to be the most pathogenic.
Since large particles impact and sediment in the nares and the major airways, only relatively small particles enter the acini.
The size of silica particles retained in the human lung is remarkably constant, with median diameters ranging from 0.5 to 0.7 micron.
The crystalline silica, alpha quartz, is the major cause of silicosis worldwide.
Although the silica polymorphs, cristobalite and tridymite, prove more toxic for cells and are highly fibrogenic under experimental conditions, these two mineralogic variants are of more limited health variance.
Respirable silica dust may be invisible to the naked eye and is so light that it can remain airborne for a long time. It can thus travel long distances in the air and so affect populations not otherwise considered to be at risk.
 
Sources :
Silica dust is released during operations in which rocks, sand, concrete and some ores are crushed or broken.
Work in mines, quarries, foundries, and construction sites, in the manufacture of glass,ceramics, and abrasive powders, and in masonry workshops is particularly risky.
The production and use of refractory brick containing silica may pose significant health hazards particularly after they have been exposed to high temperatures as a significant proportion of the silica is transformed to cristobalite or tridymite.
Bricklayers and others who maintain and dismantle the refractory brick of ovens, furnaces and other similar devices are exposed to a serious silica hazard.
Extremely high exposures, eg, in industries such as tunneling, abrasive soap making, and sand blasting, are associated with much shorter latency and more rapid disease progression.
Any abrasive blasting, even if the abrasive does not contain silica, may pose a silicosis hazard when it is used to remove materials that contain silica, such as remains of sand moulds from metal castings.
Some operations, like dry sweeping, the clearing of sand or concrete, or the cleaning of masonry with pressurized air can generate large dust clouds. Thus even in open air these activities can be hazardous.
 
 
3-Miscellaneous Epidemiologic Data :
 
In certain places in the world, an age-old scenario is being repeated. In the 16th century Agricola wrote of mines in the Carpathian mountains in Europe: " women are found to have married seven husbands, all of whom this terrible consumption (silico-tuberculosis) has carried off to a premature death ".
Only a few years ago certain villages in Northern Thailand were called " villages of widows " because of the large number of pestle-and-mortar-making workers who died early from silicosis.
 
1-During the period 1991 to 1995, China recorded more than 500 000 cases of silicosis,with around 6 000 new cases and more than 24 000 deaths occurring each year mostly among older workers.
 
2-In the USA, it is estimated that more than one million workers are occupationally exposed to free crystalline silica dusts (more than 100 000 of these workers are sandblasters), of whom some 59 000 will eventually develop silicosis. It is reported that each year in the USA about 300 people die from it, but the true number is not known.
 
3-Abrasive blasting with silica sand, often used to prepare surfaces for painting, has been associated with exposures 200 times greater than the level recommended by theUS National Institute for Occupational Safety and Health. This agency recommended that silica sand be prohibited as an abrasive blasting agent.
 
4-In Quebec, Canada, in the years 1988-1994, 40 newly diagnosed workers were compensated (12 were less than 40 years old).
 
 
4-Pathology and Pathophysiology :
 
Alveolar macrophages engulf respirable particles of free silica and enter the lymphatics and interstitial tissue. The macrophages cause cytotoxic enzymes to be released, and fibrosis of the lung parenchyma occurs. When a macrophage dies, the silica particles are released and engulfed by other macrophages, and the process may be repeated.
The typical initial pathologic change is the formation of discrete hyalinized silicotic nodules throughout the lungs. The dying macrophages release silica in the interstitial tissue around the second division of the respiratory bronchiole, where it forms a nodule. Later, coalescence of fibrosis results in conglomerate masses, contraction of the upper lung zones, and emphysema with marked distortion of lung architecture. Ventilatory and gas exchange functions are affected adversely. A reduction of all lung volumes distinguishes the overall physiologic pattern of conglomerate silicosis from that of advanced pulmonary emphysema. Severe functional impairment occurs in the late stages of conglomerate silicosis, and respiratory insufficiency - its ultimate consequence may progress along with radiographic worsening for a limited time (ie, 2 to 5 yr) even after exposure ceases. When the exposure to dust is extremely high and acute silicoproteinosis develops, the alveolar spaces fill with a proteinaceous material similar to that found in alveolar proteinosis, and mononuclear cells infiltrate the septa.
 
 
5-Symptoms and Signs :
 
The form and severity in which silicosis manifests itself depend on the type and extent of exposure to silica dusts.
 
Patients with simple nodular silicosis have no respiratory symptoms and usually no respiratory impairment. They may cough and raise sputum, but these symptoms are due to industrial bronchitis and occur as often in persons with normal x-rays. Although simple silicosis has little effect on pulmonary function, patients with category 2 or 3 disease occasionally have slightly reduced lung volumes, but the values are seldom outside the predicted range.
 
Conglomerate silicosis, in contrast, may lead to severe shortness of breath, cough,and sputum. The severity of the shortness of breath is related to the size of the conglomerate masses in the lungs. When the masses are extensive, the patient becomes severely disabled. As the masses encroach on and obliterate the vascular bed, pulmonary hypertension and right ventricular hypertrophy supervene. In an advanced state, there may be physical findings of consolidation and of pulmonary hypertension.
Nonhypoxemic cor pulmonale eventually causes death.
 
In conglomerate (complicated) silicosis, especially in the late stages, pulmonary function abnormalities are common. They include decreased lung volumes and diffusing capacity, and airway obstruction, frequently with pulmonary hypertension and, occasionally, mild hypoxemia. CO2 retention is unusual. In many patients with silicosis, the serum contains lung autoantibodies and antinuclear factor. Persons who are occupationally exposed to silica and who have a positive tuberculin test are at greater risk of developing TB. Generally, the more silica in the lungs, the greater the risk.
A frequent cause of death in people with silicosis is pulmonary tuberculosis (silico-tuberculosis).
Respiratory insufficiencies due to massive fibrosis and emphysema (respiratory tissue loss is not always present), as well as heart failure, are other causes of death.
 
6-Diagnosis :
 
Diagnosis is based on characteristic chest x-ray changes and a history of exposure to free silica. Simple silicosis is recognized by the presence of multiple, small, rounded or regular opacities on the chest x-ray and is classified as category 1, 2, or 3 according to their profusion. Conglomerate silicosis is recognized by the development of an opacity > 1 cm in diameter on a background of category 2 or 3 simple silicosis. Numerous other diseases may resemble simple silicosis, including miliary TB, welders' siderosis, hemosiderosis, sarcoidosis, and coal workers' pneumoconiosis.
However, the presence of eggshell calcifications in the hilar and mediastinal lymph nodes distinguishes silicosis from other occupational lung diseases.
 
Silicotuberculosis resembles conglomerate silicosis on x-rays. The distinction can be made by sputum culture.
 
 
7-Treatment :
 
No effective treatment is known other than lung transplantation. Persons with airway obstruction should be treated as for chronic airway obstruction. Those exposed to silica who have a positive tuberculin test but negative sputum TB cultures should be given isoniazid for at least 1 yr. Some authorities recommend lifelong treatment because the function of alveolar macrophages may be permanently compromised by silica. Lifelong isoniazid prophylaxis may be indicated for those who have been treated previously for active pulmonary TB. Patients with silicosis and active pulmonary TB require extension of standard multidrug therapy by at least 3 to 6 mo.
 
 
8-Screening for silicosis :
 
Introduction :
Diagnosis and health surveillance are essential components of any programme aiming at eliminating silicosis. Although medical and radiological examinations can only detect and not prevent silicosis, these are important complements to primary prevention.
However, surveillance should be considered as a complement to control strategies and never as a replacement for primary prevention.
 
According to Quebec's guidelines, chest X-ray is the only tool recommended to screen for silicosis. Pulmonary lesions can be found on chest X-rays before the presence of symptoms.
It is an effective screening test depending on the importance of exposure (amount and duration).
Naturally films must be read by a B-reader, a radiologist with a special training.
 
Pulmonary function testing is useless when workers do not experience pulmonary symptoms.
Physical examination is also useless at the screening level.
The use of a standardized pulmonary questionnaire may be useful only to screen for chronic bronchitis, mainly related to tobacco smoking.
 
Medical surveillance :
High risk workers :
As in sandblasting where the exposure to respirable crystalline silica may be in the vicinity of, and even more than 2½ times the exposure limit, chest X-ray should be done every year until important corrective measures are put in place to lower the exposure to safer levels after prompt and vigorous intervention by the team responsible for occupational health and safety.
These high-risk levels should not be tolerated for being very hazardous.
 
When adequate protective gears are supplied, chest X-ray could be done less frequently for obvious reasons, one good exemple would be every 3 years.
 
Cumulative dose :
If workers' level of exposure is in the vicinity of 0.1mg/m3, for 8 hours a day and 40 hours a week, a first chest X-ray is suggested after the first 10 years of exposure, then another one10 years later and finally, one every 5 years. This pattern of medical surveillance is determined using the "cumulative dose" concept which goes as follows :
 
level of exposure (mg/m3) x years of exposure = cumulative dose (mg/m3/year)
 
At the level of 1mg/m3/year, a first chest X-ray should be performed. And, at 2mg/m3/year, another chest X-ray should be prescribed.
When the score is higher than 2.0 mg/m3/year, a chest X-ray should be done everytime the cumulative dose increases by 0.5 mg/m3/year.
Therefore, a worker exposed to very low levels, like 0.025 mg/m3, shall not have a chest X-ray before 40 years of exposure.
 
Mine and quarry workers are covered by a special by-law :
They must have a pulmonary examination every 3 years including a physical examination and a chest X-ray. The first examination for employees who have never been exposed to silica or asbestos should take place within the first 6 years after being hired.
A pre-employment examination is mandatory and also include a questionnaire of pulmonary symptoms and a lung physiology evaluation.
 
These guidelines have been suggested since 1996.
 
 
9-Exposure limits :
 
Quebec's exposure limits :
 
 

Substance

VEMP

Notes

Cristobalite

0.05 mg/m3

Pr

Quartz

0.10 mg/m3

Pr, C2, EM

Tridymite

0.05 mg/m3

Pr

Tripoli

0.10 mg/m3

Pr

 
Pr = Respirable dust.(Poussière respirable)
C2 = Suspected carcinogen to humans
EM = Substance that should be kept at the lowest practicable level
 
 
10-Prophylaxis :
 
Action should be taken before exposure happens.Silicosis is prevented by avoiding inhalation of dust containing free crystalline silica. Alice Hamilton (1869-1970), pioneer occupational physician and hygienist who conducted major studies on silicosis in the USA said: " obviously the way to attack silicosis is to prevent the formation and escape of dust… ".
 
1-At the turn of the 20th century in Vermont, USA, introduction of pneumatic tools to the granite cutting industry was followed by a dramatic rise in death rate from silicosis.(Pneumatic tools generated much larger quantities of free crystalline silica-containing dust.) In the late 1930s, dust control measures were introduced and the number of new cases of disease gradually decreased, until there were virtually none by 1967.
 
2-In Switzerland, stricter controls in the 1970s and 1980s led to approximately six-fold reduction in the number of silicosis cases per year (many residual from previous exposure).
 
Because dust suppression cannot reduce the risk in sandblasting, external-air-supplied hoods should be used. Such protection may not be available to personnel performing other jobs in the area (eg, painting, welding). Thus substituting other abrasive materials for sand is desirable.
 
So, good housekeeping of your studio is very important; to do so you may, among other things, use wet processes, or even a vacuum system whose air is exhausted outside of the workshop.
Avoidance of processes generating unnecessary dust is also important. To this, we may add work in closed systems and improvement of the general ventilation.
The wearing of an approved dust mask for this kind of hazard is also recommended when the level of exposure seems problematic.
 
Edouard Bastarache M.D. (Occupational & Environmental Medicine)
Author of " Substitutions for raw ceramic materials "
Tracy, Québec, CANADA
edouardb@colba.net
 
 
 
References :
1-Important aerosols in occupational settings, André Dufresne Ph.D.(McGill University), Montreal,Canada.
2-Toxicologie Industrielle et Intoxications Professionnelles, Robert R. Lauwerys, 1999.
3-Les Maladies Respiratoires d'Origine Professionnelle, Marinet Y., Anthoine D., Petiet G.,1999
4-Silicosis, the WHO, fact sheet # 238, May 2000.
5-The Merck Manual of Diagnosis and Therapy, on-line publication.
 
 
 
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