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               Sommaire   
                  
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                           MONOCUISSONpar
                           Smart2000 |        Monocuisson : Once firing
               (Eng) En céramique
               émaillée, la monocuisson consiste
               à cuire simultanément une terre crue et
               sa glaçure. C'est le procédé
               céramique qui offre la meilleure performance
               énergétique, mais c'est aussi une
               technique pointue qui demande une maîtrise
               parfaite et de savantes mises au point pour
               réaliser une production de
               qualité.En règle
               générale, en vaisselle ou en poterie, la
               monocuisson est utilisée pour produire des
               objets bon marché dont les critères de
               qualité ne sont pas très rigoureux. La
               monocuisson bien maîtrisée est sourtout
               le fait de productions industrielles
               entièrement basées sur cette technique
               comme celles du carrelage et du sanitaire... et de
               quelques exceptions en vaisselle. A l'heure où le
               coût des énergies explose, que ce soit
               pour l'électricité ou le gaz, les
               industriels et les artisans ont tout intéret
               faire le maximum d'économies dans le domaine de
               la cuisson qui est le plus gros poste
               énergivore mais indispensable dans la
               production de céramique. Cuire "malin" devient
               la règle. Utiliser moins d'énergie,
               récupérer la chaleur perdue, utiliser
               des sources d'énergies durables, modifier les
               compositions pour abaisser les températures de
               cuisson, diminuer les charges passives
               (réfractaires), isoler pour limiter les
               déperditions, etc...  Technique 2 ou 3 en 1
               :  Dans certains cas la
               monocuisson peut aussi permettre de réaliser
               simultanément la cuisson de la terre, du
               décor et de la glaçure, imbattable au
               niveau coût de cuisson.  Le meilleure exemple cette
               application se trouve dans la fabrication industrielle
               des carrelages, où les carreaux pressés
               en pâte sèche sont
               sérigraphiés avec une ou plusieurs
               couleurs avant d'être émaillés par
               turbine puis passés dans un four à
               cuisson rapide. La production en quelques heures des
               carreaux décorés en monocuisson se
               prête particulièrement bien à
               cette technique, mais elle n'a été
               rendue possible et fiable que grâce à
               d'importantes recherches sur la glaçure et sur
               la pâte. On parle alors de monocuisson
               "rapide". Un autre exemple de
               monocuisson 3 en 1 en vaisselle était celui de
               la fabrication industrielle des mugs
               décorés. Décoration
               jusqu'à 4 couleurs posées en
               sérigraphie directe sur les pièces crues
               sèches émaillées par aspersion
               puis passage en cuisson dans les four tunnels de
               l'usine "Staffordshire Tableware" de Stoke-on-trent
               (GB) dans les années 1995 où plus d'un
               millions de mugs destinés à la grande
               distribution étaient ainsi produits par
               semaine. Une exception
               Française pour la vaisselle, la
               société Revol à St-Uze
               maîtrise parfaitement la monocuisson rapide de
               la porcelaine émaillée. Elle produit une
               porcelaine culinaire de qualité sur une gamme
               d'articles aux lignes modernes.  Le procédé de
               monocuisson permet de réaliser 2 à 3
               opérations céramiques fondamentales en
               une seule cuisson. Beaucoup d'industriels tentent
               la réalisation de céramiques en
               monocuisson, l'enjeu économique est très
               important, surtout lorsque les produits doivent rester
               abordables et concurencer les importations à
               faible coût de main d'oeuvre.  Les potiers de grès
               travaillent souvent en monocuisson, les
               glaçures non frittées permettent ce
               procédé de même que les
               glaçures au sel (voir cette page :
               https://smart2000.fr/glacures_au_sel.htm). Mais pour pouvoir profiter
               pleinement des effets "cost-réducteurs" de la
               monocuisson, il faut vraiment disposer de solutions
               céramiques parfaitement adaptées
               à ce procédé, car en cas de
               défaillance la monocuisson peut s'avèrer
               très destructrice et ruiner totalement toute
               une production.   ABC... de la
               monocuisson :  A) La glaçure doit
               avoir une température de fusion la plus tardive
               possible afin de permettre aux gaz du tesson de
               s'échapper sans endommager la surface
               émaillée (sinon il se produit des bulles
               et des cratères dans la
               glaçure). Les glaçures de
               grès ou de porcelaine seront
               constituées de matières premières
               crues plutôt que de frittes afin que la fusion
               soit plus tardive. Le choix de matières
               fondantes (feldspaths) à un niveau de finesse
               moindre aidera à faire reculer le point de
               "fermeture"
               (*)
               de la glaçure. Les coûts de telles
               glaçures sont ainsi parmi les plus bas, les
               matières crues étant bien meilleur
               marché que les frittes. (*) Point de fermeture
               d'une glaçure : température à
               partir de laquelle l'état de la glaçure
               empêche le passage des gaz du tesson
                Pour les faïences et
               les tessons poreux on recherchera des frittes
               à point de ramollissement élevé
               (> 800°C). Ces frittes sont potassiques, elles
               contiennent un taux de zinc et de calcium
               élevé, peu ou pas de bore, un peu de
               magnésium. Voici un tableau des
               compositions de frittes à point de
               ramollissement > à 800°C : 
               
                
                  
                     | Oxyde | Fourchette
                        du % en masse | Fourchette
                        en moles (formule de
                        Seger) |  
                     | SiO2 | 58 à
                        66 | 2.100 à
                        2.750 |  
                     | B2O3 | 0 à
                        2 | 0 à
                        0.170 |  
                     | Al2O3 | 4 à
                        9 | 0.090 à
                        0.190 |  
                     | K2O | 2 à
                        6 | 0.050 à
                        0.140 |  
                     | Na2O | 0 à
                        1 | 0 à
                        0.040 |  
                     | CaO | 10 à
                        15 | 0.420 à
                        0.640 |  
                     | MgO | 1 à
                        3 | 0.060 à
                        0.180 |  
                     | ZnO | 9 à
                        11 | 0.200 à
                        0.300 |  Ces frittes
               spécifiques ne sont pas toujours faciles
               à trouver au détail, elles ne sont pas
               courantes dans les catalogues de produits usuels pour
               la céramique. En s'adressant directement aux
               fabricants un approvisionnement par quantité
               minima est souvent possible.   Pour toutes les
               glaçures : l'application par
               pulvérisation favorisera un point de fermeture
               plus élevé que par trempage ou aspersion
               (Voir l'article sur la tension superficielle et
               l'émaillage : https://smart2000.fr/tension_superficielle_email.htm
               .     Exemple de
               bullage dans une glaçure cristalline
               matecuite en
               monocuisson sur tesson de porcelaine dû à
               l'air de retrait(C'est le cas
               d'une pâte à porcelaine feldspathique
               à qui expulse desgaz au dessus de
               1150°C sous l'effet du fort retrait de la
               pâte lorsque la glaçure est fondue et
               fermée)        B) La vitesse de
               montée en température doit être
               bien dosée pour que les gaz du tesson ne
               s'échappent pas trop
               brutalement. Départ de l'eau :
                La
               montée à 300°C doit être
               lente pour faciliter le départ de l'eau
               résiduelle (c'est dans cet intervalle que les
               risques d'explosion des pièces sont
               importants). Les produits doivent être
               parfaitement secs à l'enfournement. Une
               montée à 100°C par heure convient
               dans beaucoup de cas.  Décomposition du
               carbonate de calcium (craie, marbre) : En
               présence d'air, à partir de 800°C
               le carbonate de calcium se décompose en oxyde
               de calcium, CaO (chaux vive) et gaz carbonique, CO2.
                CaCO3 (800-900°C)
               ==> CaO + CO2, Cette réaction est
               normalement achevée à 900°C.
                Au delà de 900°C
               l'oxyde de calcium se combine avec les
               éléments du tesson (la silice,
               l'alumine, le fer...) et forme des silicates, des
               aluminates, des silico-aluminates, des
               ferrites.... Le volume de gaz carbonique
               produit est très élevé, 100g de
               craie produisent environ 44g de caz carbonique. Ces
               44g de gaz carbonique à la température
               de 900°C et à la pression
               atmosphérique ont un volume de 218 litres... Il
               est donc impératif qu'un tesson
               émaillé renfermant de la craie ou de la
               dolomie soit cuit lentement entre 800°C et
               900° et que la glaçure soit fermée
               au delà de cette plage de la cuisson (Cas des
               faiënces calcaires, pouvant contenir
               jusqu'à 20-25% de craie ou de
               dolomie). La décomposition par
               combustion des produits carbonés (Charbon des
               ball clay, matières organiques) et des sulfures
               a lieu à partir de 700-850°C, produisant
               du gaz carbonique et du dioxyde de soufre. Pour que
               cette réaction soit rapide et complète
               il convient de bien oxygèner le four avec un
               excès d'air convenable (ouvrir la
               cheminée du four). Dans le cas contraire une
               partie du carbone et des sulfures
               incomplètement oxydés subsista et pourra
               continuer à se décomposer à plus
               haute température après la fusion de la
               glaçure.   Cette plage de
               température devra être passée avec
               prudence. Un palier assez long vers 850-900°C
               suivi d'une montée lente à 1000-1050
               permettra d'évacuer les gaz en limitant les
               dommages à la couche de glaçure.
               Pour les glaçures
               trop précoces à la fusion ce type de
               précaution peut s'avèrer inutile, car
               une glaçure fondue offre peut de
               résistance à la pression des gaz du
               tesson. Généralement les gaz
               s'échappent du tesson par bouffées, en
               empreintant les passages les plus faciles (les pores
               les plus gros, les petites fissures...) et font
               irruption à travers la glaçure fondue en
               produisant des bulles. Plus le dégagement de
               gaz est violent et plus les bulles sont grosses.
                C) Les pâtes
               doivent contenir le moins possible de composés
               produisant des gaz à haute température
               (pour les températures >> 1000°C)
                  Pâte de
               grès de St-Amand boursouflée par une
               cuisson trop rapide et un dégazage
               difficile  Les pâtes qui
               contiennent des argiles chargées en
               matières organiques du type " ball clay "
               présenteront plus de difficultés en
               monocuisson. Leur haute teneur en carbone (morceaux de
               charbon ou matières organiques) et parfois en
               soufre (sulfures) en fait des tessons qui rejettent
               beaucoup de gaz, et l'extrême finesse des
               particules argileuses qui les composent constituent un
               tissu serré qui freine le passage des gaz, ce
               qui peut conduire à des dégagements
               spasmodiques de gaz avec risque de bulles.
                 Des dégraissants
               (chamotte, silice) ajoutés à la terre
               facilitent aussi le passage des gaz à travers
               le tesson lors de la cuisson.  PERTE au FEU
               : Pour avoir une idée
               des transformations gazeuses se produisant pendant la
               cuisson dun produit, on peut calculer sa perte
               au feu. Cest à dire connaître sa
               perte de masse en pesant un échantillon avant
               et après cuisson. Le calcul sécrit
               comme suit :  PF % = 100 * ((poids avant
                poids après) / poids avant) Note : La perte de poids
               indiquée est toutefois approximative car il
               peut aussi y avoir des réactions faisant
               reprendre du poids à léchantillon
               lors de la cuisson. Un métal tel que le fer
               initialement présent sous forme doxyde
               ferreux, FeO, peut se transformer tout ou
               partiellement en oxyde ferrique ou hématite,
               Fe2O3, sous leffet de la chaleur et de
               latmosphère oxydante. La prise de poids de FeO
               lors de sa transformation en Fe2O3 est de lordre
               de 11%. Pour les terres contenant peu de fer cela est
               souvent assez négligeable. Il peut être
               intéressant de faire une ou plusieurs cuissons
               à des températures intermédiaires
               pour mieux décomposer la perte de masse du
               produit. Par exemple : si la
               température de fermeture de la glaçure
               est connue, il peut être très instructif
               de connaître la perte de masse avant et
               après cette température, afin de pouvoir
               mieux déterminer de la courbe de cuisson
               (vitesse de montée, nécessité
               dun palier de dégazage,
               etc
).  D) L'atmosphère de
               cuisson doit être très oxydante
               j'usqu'à 1000°C :  La présence
               d'oxygène dans l'enceinte du four par une bonne
               aération est indispensable pendant toute la
               montée en température jusqu'à
               1000°C. Elle permet la combustion rapide des
               minerais sulfurés et carbonés et une
               décomposition plus précoce des
               carbonates. Quelques exemples
               : Combustion des produits
               carbonés : En dessous de 1000°C, la
               combustion du carbone ne produit que du gaz
               carbonique, CO2. Le monoxyde de carbone CO ne pouvant
               se former dans ces conditions de température.
               En cas de manque d'air il subsistera donc du carbone
               pur, on peut dans ces conditions avoir une
               réaction du type suivant :  2C + O2 ==>
               C + CO2 Les composés
               carbonés ayant une température
               d'inflammation inférieure ou égale
               à 700°C, Il faut veiller à une
               bonne oxygénation des produits pendant la
               montée à partir de cette
               température. Dans le cas contraire du carbone
               imbrûlé pourrait subsister et finir par
               se combiner à l'oxygène des autres
               matières par effet réducteur à
               plus haute température bien après la
               fusion de la glaçure, ce qui produirait des
               bulles dans celle-ci.  Décomposition de
               la dolomie (carbonate de calcium et de
               magnésium, CaMg(CO3)2) : La dolomie est un
               carbonate double de calcium et de magnésium. Sa
               décomposition varie selon l'atmosphère
               de cuisson. Décomposition de
               la dolomie dans l'air : La décomposition
               commence vers 700°C. - Entre 700°C et
               750°C elle est du type suivant : 2 CaMg(CO3)2
               ==> CaCO3 + CaO + 2MgO + 3CO2 - Au delà de
               750°C et jusqu'à 790°C elle permet
               simultanément ces deux réactions :
               1) CaMg(CO3)2 ==> CaO +
               MgO + 2CO22) CaCO3 ==> CaO +
               CO2à 790°C la
               décomposition est terminée. Décomposition en
               atmosphère saturée en CO2 (Cas de
               présence de matières carbonées et
               manque d'air) : La décomposition commence
               à 550°C avec formation de CaCO3 et
               MgO.- Entre 550°C et
               765°C la réaction est la suivante :
               CaMg(CO3)2 ==> CaCO3 + MgO + CO2- Au delà de
               765°C et jusqu'à 910°C, la
               réaction est stable, CaCO3 ne se
               décompose pas.- De 910°C à
               960°C CaCO3 se décompose en CaO et
               CO2.à 960°C la
               décomposition est terminée. Ici on mesure pleinement
               l'influence de l'atmosphère du four sur la
               décomposition de la dolomie. En présence
               d'air la décomposition est terminée
               à 790°C et en présence de gaz
               carbonique elle s'achève seulement vers
               960°C... D'où l'absolue
               nécessité d'oxygéner le four lors
               de la cuisson de pâtes dolomitiques, et encore
               plus s'il y a présence de matières
               carbonées.     Combustion des minerais
               sulfurés : La décomposition de la
               grande majorité des minerais sulfurés
               dans l'air est complète à partir de
               900°C, en manque d'air elle est retardée
               et se termine à plus haute température.
               (ex : La Pyrite, sulfure de fer, se décompose
               dans l'air à partir de 500°C. La
               décomposition est entièrement
               achevée à 800°C).
               
               La réaction de
               grillage dans l'air de la pyrite donne la
               réaction suivante : 2FeS2 + 7O2 ==> Fe2O3 +
               4SO2 . La combustion de la pyrite produit de l'oxyde
               ferrique (Fe2O3) et du dioxyde de soufre (SO2) sous
               forme de gaz. Le retard de cette
               réaction entraine un dégagement gazeux
               de SO2 à plus haute température avec
               risque de bulles si la glaçure a
               commencé à fondre.
               
                E) Le tesson sec doit
               avoir une bonne cohésion et permettre
               l'émaillage sans se rompre ou s'abîmer
               sous l'effet de l'humidité.
               
               Les pâtes peuvent
               être améliorées par l'ajout de
               dégraissants tels que chamotte et/ou silice,
               ainsi elles supporteront mieux l'humidification due
               à l'émaillage.  Il est aussi possible
               d'utiliser des glaçures à base de colles
               et de liants organo-minéraux (Peptapon 9,
               Déramite
) pour freiner la
               pénétration de l'eau de la
               glaçure dans le tesson cru sec. Il faut
               privilégier l'émaillage sur tesson sec
               plutôt que sur tesson vert (dureté cuir),
               cela demande moins d'adjuvants pour faciliter le
               recouvrement et donner de la cohésion à
               la glaçure. Sur un tesson sec, la
               porosité est importante et l'application d'une
               glaçure encollée ou contenant des liants
               organo-minéraux donnera les meilleurs
               résultats.  F) L'AIR DE RETRAIT des
               pâtes pendant la vitrification : Un facteur
               souvent oublié ou non pris en compte qui est
               lié au fort retrait du tesson après la
               fermeture de la glaçure.  Ce défaut ne concerne
               pas que la monocuisson, il peut toucher de même
               les produits préalablement cuits en en
               dégourdi de porcelaine ou en biscuit de
               grès. Les pâtes à
               fort retrait comme les grès et les porcelaines
               ont des retraits linéaires compris entre 12 et
               14 %. C'est à dire qu'un barreau cru mesurant
               100 mm en longueur avant cuisson ne mesurera plus que
               86 ou 88 mm après celle-ci.  Si l'on considère ce
               retrait en l'appliquant à un volume cubique
               avec un cube ayant pour arête une dimension de
               100 mm en cru, le volume sera de 100 x 100 x 100 =
               1000000 mm3 soit 1 litre. Si la pâte a un
               retrait de 14%, le cube après cuisson aura une
               longueur d'arête de 86 mm et son volume sera de
               86 x 86 x 86 = 636056 mm3 soit 0.63 litre. La différence entre
               le volume cru et le volume cuit : 1 - 0.63 = 0.37
               litre. Ce qui représente 37%
               du volume initial et qui correspond à un volume
               d'air expulsé lors du tassement du tesson sous
               l'action de la vitrification. Pour ne pas
               créer de malentendu sur la nature possible de
               cet air, nous l'appelleront " air de retrait ".
               Car lorsque la vitrification est quasi totale dans une
               porcelaine bien cuite, la matière
               céramique occupe plus de 99.5% du volume cuit
               et on peut considérer que toute la
               matière gazeuse contenue dans la
               porosité initiale a été
               expulsée.  Par expérience, pour
               ceux qui dégourdissent les porcelaines ou
               biscuitent le grès avant émaillage, on
               constate un très faible retrait pour ces
               pâtes cuites autour de 980 à 1000°C.
               En Général autour de 1%. Ceci signifie
               que dans le cas d'une porcelaine mise en monocuisson,
               à 1000°C elle aura encore à
               expulser un volume d'air proche de ((37 / 14) * 13) =
               34.3 % de son volume initial entre 1000°C et la
               fin de sa cuisson. Si dans cet intervalle la fermeture
               de la glaçure intervient précocement, il
               pourra se produire des bulles dans celle-ci au moment
               de l'expulsion de l'air de retrait s'il est
               suffisament mis sous pression.  Ce phénomène
               est bien connu chez les potiers de grès qui
               travaillent les glaçures mates au baryum
               à cône 8 - 9. Si les pots sont
               entièrement émaillés, ils
               ressortent souvent criblés de cratères
               après cuisson, malgré un bon biscuitage
               et une atmosphère très oxydante. La
               glaçure a emprisonné une bonne partie de
               l'air de retrait bien trop tôt lors de la
               montée en température, celui-ci ne peut
               s'échapper librement et l'accroissement de la
               température le dilate tout en diminuant le
               volume du tesson qui le contient. Ce double effet
               de dilatation de l'air et de la diminution de la
               porosité du tesson accélère la
               mise sous pression de ce gaz qui s'échappe en
               formant des cratères dès que la force de
               la pression peut vaincre la résistance de la
               couche de glaçure fondue. Un remède n'est pas
               toujours facile dans ce cas de figure, il faut soit
               durcir la glaçure pour retarder son point de
               fermeture tout en agissant sur l'allure de cuisson
               (mais cela peut aussi nuire à l'effet de cette
               glaçure), soit éviter un
               émaillage intégral des pièces ou
               encore avoir recours à une deuxième
               glaçure durcie pour recouvrir les faces
               secondaires des objets qui pourront laisser
               s'échapper les gaz. Par exemple, un vase pourra
               être émaillé normalement à
               l'extérieur et non émaillé
               intérieurement si le col est très
               étroit et peut dissimuler cet artifice, ou bien
               émailler l'intérieur du vase avec une
               glaçure dure à point de fermeture
               tardif.
               
                G) L'épaisseur des
               pièces doit être régulière
               pour que la maturité de cuisson soit uniforme
               et que les plages de dégazage soient les plus
               étroites possible (Une partie plus
               épaisse mettra plus de temps à larguer
               ses gaz).  
               
                CONCLUSIONS / AVANTAGES
               et INCONVÉNIENTS : Les avantages de la
               monocuisson : L'économie
               d'énergieGain de temps au niveau des
               manutentions du biscuit (enfournement,
               défournement, stockage)Pas de risque de pollution
               des biscuits stockésÉconomie de place
               pour travaillerMoins de stockDélai de production
               plus courtVisibilité plus
               directe sur la qualité du travail
               accompli Les inconvénients
               de la monocuisson : Fragilité des
               pièces avant cuisson, risque de casse lors des
               manipulationsDifficultés pour
               désémailler sans abîmer le tesson
               cruRetouches
               difficilesRisque de bullage de la
               glaçure ou de destruction du tesson en cas de
               vitesse de cuisson inapropriée ou de
               glaçure à fusion trop précoce,
               etc...Un engobe alumineux sur les
               plaques réfractaires est indispensable pour
               éviter les problèmes de
               collage.        Smart2000.fr
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