- Sommaire
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GLAÇURES
au SEL
par
Smart2000
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- Principe
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- Les glaçures au sel
font partie d'un procédé particulier
dans la production des articles en grès,
puisqu'aucune application sur la surface des
pièces n'est nécessaire.
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- Contrairement aux autres
glaçures elles ne sont pas appliquées
sur les pièces avant la cuisson, mais
répandues dans le four vers la fin de la
cuisson. Leur cout est faible et elle sont faciles
à réaliser.
- Le sel doit être
introduit dans le four avant que le grésage de
la pâte soit atteint, sinon la glaçure
formée ne pénétrera pas assez
dans la pâte. Les glaçures au sel
appliquées sur des pâtes
déjà grésées sont presque
toujours défectueuses.
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- Les compositions des
glaçures au sel sont le résultat de la
réaction entre le chlorure de sodium (Sel marin
ou sel gemme = sel de cuisine) et les silico-alumineux
du tesson entre 1140°C et
1280°C.
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- Cet réaction peut
s'écrire ainsi :
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- Chaleur + Al2O3 . 2SiO2 +
xSiO2 + 2NaCl + H2O ----> Na2O . Al2O3 (x + 2)SiO2
+ 2HCl
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- Cette réaction est
endothermique, elle absorbe donc de l'énergie
pour se réaliser.
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- La décomposition
à haute température du chlorure de
sodium produit de l'oxyde sodium. La présence
de vapeur d'eau et de silice libre favorise la
formation de la glaçure saline.
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- Le sel seul fond normalement
vers 800°C et devrait se volatiliser vers
1440°C, mais un phénomène
d'hydrolyse se produisant entre le sel en fusion et la
vapeur d'eau présente dans le four
(résultant de la combustion du gaz) provoque la
dissociation du chlorure de sodium (sel) à plus
basse température, convenant ainsi aux cuisson
de grès.
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- Conditions favorables
:
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- Le rapport Alumine / Silice
des glaçures au sel est en principe compris
entre 1/2 et 1/3. Les compositions variants entre Na2O
. 0,5 Al2O3 . 2,8 SiO2 et Na2O . Al2O3 . 5,5 SiO2
selon le taux de silice présent.
(L'épaisseur de la couche de glaçure
étant proportionnelle à la
quantité d'oxyde de sodium présent au
moment de la réaction).
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- Ces
glaçures sont formées de
phases vitreuses riches en alcalis pouvant
contenir des cristaux d'hématite
(1), de magnétite (2), de spinelle
(3), de mullite (4), de
néphéline (5) et de
plagioclases (6).
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- cristaux
d'hématite
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- 1 - Hématite :
Fe2O3
- 2 - Magnétite :
Fe3O4
- 3 - Spinelle : type MgO .
Al2O3 avec possibilité de remplacer tout ou
partie de MgO soit par Fe, Zn, Cr ou Al.
- 4 - Mullite : 2SiO2 .
3Al2O3
- 5 - Néphéline
: 2SiO2 . Al2O3 . (NaK)2O
- 6 - Plagioclases : cristaux
mixtes d'albite (6SiO2 . Al2O3 . Na2O) et d'anortite
(2SiO2 . Al2O3 . CaO)
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- Les meilleures
glaçures au sel sont obtenues sous certaines
conditions de composition du tesson.
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- Les valeurs limites
suivantes donnent une idée de ce domaine
:
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- SiO2 : 66 à 77.5
%
- Al2O3 : 12.5 à 23 %
- Alcalis : 12 à 15
%
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- La présence d'oxyde
de fer dans la pâte favorise la formation des
glaçures au sel par réaction avec les
oxydes et le sodium (Na2O).
- L'effet fondant est accru,
ce qui développe la fusion et donne de bonnes
conditions de formation de glaçure.
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- Une pâte trop pauvre
en silice peut être corrigée par ajout de
silice broyée. Quelques fois des engobes
siliceux sont appliqués avant cuisson. De tels
engobes sont composés à partir de
quartz, feldsath, argile, kaolin et aussi du chlorure
de sodium (sel).
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- Couleur des
glaçures :
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- La couleur des
glaçures au sel varie en teintes du brun
jaunâtre au brun, brun noir et noir selon leur
teneur en silice, alumine et fer.
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- La formule suivante,
établie par Shurecht, peut être
utilisée pour prévoir la couleur d'une
glaçure au sel :
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- 10,3 X1 - 2,65 X2 + ( 68,7 +
0,066 (T -1000)) X3 = B
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- Avec :
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- X1 : % de silice dans la
pâte
- X2 : % d'alumine dans la
pâte
- X3 : % d'oxyde de fer dans
la pâte
- T : température de
cuisson en °C
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- Valeurs de B :
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- 0,00 à 2,00 : blanc
à brun jaunâtre
- 2,00 à 3,50 : Brun
clair
- 3,50 à 4,75 :
Brun
- 4,75 à 8,20 : Brun
rougeâtre
- Plus de 8,20 : Noir
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- La couleur et la
qualité des glaçures au sel
dépend aussi des conditions de
cuisson. La cuisson en atmosphère
oxydante donne des nuances claires.
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- Une pâte
riche en calcium donne des glaçures
avec une couleur vert jaunâtre assez
prononcée. Une teneur en calcium
inférieure à 1% produit des
glaçures mates sans brillance. De
telles glaçures doivent être
cuites au delà de
1180°C.
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- Nuances
dans la
glaçure
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- Des glaçures brunes
au sel s'obtiennent à partir de pâtes
contenant de 3,5 à 4.8 % d'oxyde de fer.
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- Des pâtes renfernant
moins de 1.5% d'oxyde de magnésium donnent des
glaçures d'un très bon éclat
tandis que celles dépassant 3% produisent des
glaçures mates.
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- Les pâtes contenant
jusqu'à 1.5% de dioxyde de titane sont
brillantes.
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- Les pâtes contenant
des sels solubles (> 0.1%) produisent des
efflorescences de séchage qui gènent la
réaction des vapeurs alcalines sur le tesson,
ce qui donne des zones non vitrifiées sur les
produits cuits. Dans ce cas l'utilisation du carbonate
de baryum dans la préparation de la pâte
est nécessaire afin de neutraliser les sulfates
solubles (Voir
: action du carbonate de baryum sur les sels
solubles).
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- Conditions de cuisson
:
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- En fonction la composition
de la pâte, la réalisation de bonnes
glaçures au sel se fera dans le domaine de
température allant de 1140°C à
1280°C.
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- En règle
générale l'étape du
dépôt de la glaçure (salage) se
déroule sous atmosphère
réductrice. Après quoi la cuisson se
continue en atmosphère oxydante.
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- Les glaçures
formées en atmosphère oxydante sont
généralement plus fines et plus
transparents. Celles cuites en atmosphère
réductrice sont plus épaisses et de
couleur brun clair. elles contiennent souvent des
taches rouge et des pinholes* produits par
l'échappement de bulles.
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- (*) Pinholes : trous
d'épingle, traces de petits cratères
produits par les bulles sorties de la
glaçure.
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- La maturation d'une bonne
glaçure au sel s'obtient en élevant un
peu la température après le salage puis
en faisant un palier pendant un certain temps pour
permettre à la glaçure de se rendre
homogène.
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Les variations
d'aspect des couches de glaçure sont
causées par des différences de
viscosité en surface des produits et
par l'effet des gaz libérés pas
les sels. Plus le tesson est poreux au moment
du salage et plus le palier de maturation de
la glaçure doit être
prolongé. Des salages
répétitifs retardent la
réaction de formation de la
glaçure. Des combustibles rapides sont
utilisés pour les glaçures au
sel de manière à
accélérer et terminer
rapidement le processus de formation. Des
combustibles liquides sont souvent introduits
avec de la vapeur d'eau, ce qui favorise la
qualité finale du produit
émaillé. La réaction de
formation d'une glaçure au sel est
endothermique, ce qui signifie que cette
étape de la cuisson nécessite
un surcroît de chaleur.
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- Variations
d'aspect
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- Le Four
:
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- Dernier détail, mais
pas des moindres : si les vapeurs de sodium se
combinent aux silico-alumineux présents dans la
pâte des pièces de poterie pour former la
glaçre, il en est de même pour les
silico-alumineux présents dans les briques du
four, dans les piliers et dalles d'enfournement.
Très rapidement l'enceinte du four et le
matériel d'enfournement deviennent
vitrifiés eux-aussi par la
répétition des cuissons avec salage.
Tout ce matériel vitrifié qui colle
entre eux les éléments qui le composent
à chaque cuisson devient de la sorte
dédié à ce type de cuisson et
aucune marche arrière n'est plus possible
après un certain nombre de
cuissons.
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