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CUISSON en OXYDATION à C/4,5,6*
par Val Cushing
(*) C/4,5,6 : cône Orton 4, 5, 6 (1190, 1205, 1230°C).
 
 
 
 
 
 
Cet article a été publié la première fois dans Studio Potter, Volume 5, Numéro 2 (Juin 1977).
Copyright © 1977 par Studio Potter. Tous droits réservés.
Reproduit avec la permission de Studio Potter
Traduction Française de Édouard Bastarache (edouardb@colba.net).
 
La cuisson en oxydation à C/4,5,6 ne retient pas l'attention qu'elle mérite de la part des potiers américains. Il y a certains potiers qui utilisent et comprennent ses avantages, mais plus souvent, cet intervalle de température est utilisé lorsque les autres alternatives leur sont refusées. Et l'alternative la plus souvent désirée semble être la cuisson à haute température à C10 en réduction. Les charmes séduisants de la cuisson à haute température en réduction ont continué de nous leurrer dans des salles de four enfumées pendant les 30 dernières années.
Cette domination de la cuisson à haute température en réduction est devenue épidémique au milieu des années 40 et une prééminence spéciale lui fut donnée par Bernard Leach dans son livre, important et lu par beaucoup, le Livre du Potier (A Potter's Book). Des travaux antérieurs sur la cuisson à haute température en réduction avaient été effectués par Binns et Charles Harder à l'université d'Alfred, à l'université d'État de l'Ohio, et par quelques autres individus dans notre pays. Mais le livre de Leach était un point tournant et concentra l'attention sur la beauté généralement tranquille et subtile de l'antique poterie chinoise, coréenne, et d'une manière plus importante, japonaise.
Le romance est devenue fébrile. La cuisson en réduction a balayé le pays. Chaque exposition, chaque galerie d'artisanat a été inondée par des bruns atténués, des gris adoucis, des gris-verts et des brun-noirs qui étaient les couleurs des glaçures résultant de cette façon plutôt mystérieuse de cuire. Elle était nouvelle et provocante, avec peu d'information disponible au sujet de la façon d'obtenir de bons résultats.
  
Des formules provenant de quelques cahiers tachés de suie ont commencé à circuler. Une mystique s'est développée. Au début des années 50, les étudiants passionnés comme moi, étaient captivés. Les artiste-potiers de production travaillant en réduction et ceux qui sont entrés dans l'enseignement, comme moi, ont perpétué tout ce système de cuisson. La cuisson à haute température en réduction est encore dominante, 30 ans après, bien que beaucoup d'autres façons de travailler et de cuire soient répandues dans diverses parties du pays.
Le changement qui a le plus influencé sur l'éloignement (abandon) du système de réduction est le fait que certains potiers ont commencé à travailler davantage en sculpture et moins en poterie fonctionnelle. Plusieurs potiers d'Angleterre et d'ailleurs en Europe ont toujours cuit en oxydation et continuent de le faire aujourd'hui. Mon point de vue est que travailler à haute température en réduction, en particulier parmi les potiers fonctionnels, a semblé être presque obligatoire ; un signe de vrai professionnalisme et la seule voie de d'expression significative en poterie.
N'est-il pas temps d'examiner de nouveau ces assertions? Un nombre de plus en plus important des potiers pensent qu'il en est ainsi. J'essayerai de présenter quelques raisons et avantages de cuire en oxydation à C/4, 5, 6. À la fin de cet article j'énumérerai quelques formules pour des pâtes de façonnage, engobes et glaçures pour ces températures qui semblent intéressantes, et qui pourraient aider d'autres à débuter dans cette voie.
 
Avantages Économiques :
 
L'avantage le plus évident est de nature économique. Non seulement cet intervalle de cuisson est-il d'à peu près 100°C (200°F) inférieur à C9/10, mais l'oxydation est une cuisson plus rapide que les longues et lentes cuissons en réduction, tel que pratiquées par la plupart des potiers cuisant à haute température en réduction. La suie et la fumée de la réduction gaspillent le carburant et sont source de pollution de l'atmosphère, même légère par rapport aux violateurs industriels.
Les cuissons en oxydation ne nécessitent pas de gaz, pétrole, bois ou charbon et peuvent réellement être faites avec beaucoup de succès dans des fours électriques. Sûrement c'est un gain écologique, pour ne pas mentionner la prévision par quelques scientifiques que l'électricité sera bientôt la seule source disponible d'énergie pour la plupart des individus. Tous les combustibles fossiles seront requis par les installations de production cette électricité.
 
Parlons du four électrique. Il est certainement plus facile et plus sûr à cuire, meilleur marché à construire, occupant moins d'espace, et plus facile à installer dans le type d'atelier que beaucoup de potiers doivent utiliser. Il y a une vaste sélection de fours électriques disponibles commercialement pour ceux qui ne peuvent pas construire le leur, un choix bien plus grand en ce qui a trait à la taille, la forme et le coût que pour n'importe quel autre type de four commercial.
La construction de son propre four électrique est peut être peu un plus dispendieuse qu'un four à gaz, mais elle se prête à certaines innovations technologiques avec les matériaux qui ont inondé le marché. Je pense ici à divers matériaux isolants légers comme les panneaux durs, les nappes, les produits moulés et les systèmes de pré-fabrication facile. On devrait souligner à ce stade-ci qu'il y a une quantité énorme d'information technique disponible sur les fours, la cuisson, les pâtes de façonnage, les glaçures, les engobes et tous les autres aspects de la cuisson en oxydation dans la littérature scientifique. Il y a peu d'information sur la cuisson en réduction dans ces sources documentaires particulières parce que cette dernière généralement considérée comme un ennemi par l'industrie de la céramique.
 
Les potiers trouveront plus facile d'approcher les ingénieurs, les technologues en céramique et les scientifiques avec des questions et des problèmes au sujet de la cuisson en oxydation puisque presque toutes les phases de l'industrie céramique se passent en oxydation. La raison de ceci, comme tous les potiers le savent, c'est que les cuissons de haute température en réduction sont moins fiables, moins prévisibles, moins contrôlables et remplies de risques constants. La cuisson en oxydation a des avantages quand il s'agit de ces derniers points, si vous regardez cela du coté pratique. Il est certainement plus facile pour les potiers de trouver un emplacement de studio près des centres urbains, là où se trouve le vrai marché pour la poterie, quand ils cuisent dans un four électrique. La décision d'utiliser un four électrique peut être prise en tenant compte de ce seul facteur.
 
Pâtes :
 
Notre prochaine discussion devrait porter sur les pâtes plastiques et les terres de façonnage (tournage & modelage). Si pour quelque raison que soit un potier devait être limité à une température de cuisson, je crois que la plus grande souplesse se retrouverait à C/4, 5, 6. C'est un intervalle parfait de température pour combiner tous les avantages du grès avec tous les avantages de la faïence. Vous pouvez combiner les deux ou travailler l'un ou l'autre séparément. C/4, 5, 6 est le début de l'intervalle du grès qui est correctement situé entre C/4 et C/10. Il est également juste au-dessus de l'intervalle normal de ce que nous appelons la faïence, qui varie habituellement de C/06 à C/1 ou 2.
L'intervalle moyen C/4, 5, 6 est le point auquel la vraie densité et dureté commence à se développer dans les terres à grès, les " ball clays ", la plupart des argiles réfractaires, et les kaolins plastiques. La formulation des pâtes de façonnage est plus facile et plus logique lorsque vous pouvez compter sur des argiles qui sont dans leur intervalle normal de maturation. Un peu plus de fondant, ou l'utilisation d'un fondant plus fort, est tout ce que vous avez besoin pour transformer les argiles de C/4, 5, 6 en pâtes dures, durables, non-absorbantes et résistante comme la pierre que nous associons à l'intervalle C/9-10. Les fondants primaires sont les feldspaths, les talcs, les frittes de diverses sortes et l'oxyde de fer sous ses diverses formes. La Néphéline Syénite, notre feldspath le plus fusible, est idéal pour les argiles de C/4, 5, 6. Le point de maturation de n'importe quelle terre de C/9-10 peut être abaissé à C/4, 5, 6 avec une augmentation de fondant ou en substituant par de la Néphéline Syénite sans détruire aucune des propriétés ou caractéristiques qu'elle avait à C/9-10. (des formules spécifiques seront fournies plus tard.)
 
Dans cette discussion je fais des assertions au sujet des pâtes de façonnage que je dois expliquer plus en détail. Par pâtes de façonnage je veux dire des pâtes plastiques, adaptées aux utilisations normales du tournage et de la fabrication à la main (sans tour). Ces pâtes de façonnage devraient avoir un retrait total de 12 à 14%, de l'état humide à cuit. Elles devraient également avoir une absorption d'eau de moins de 6%, ce qui signifie que l'eau et les aliments ne les pénètrent pas. Elles seront résistantes à la déformation et aux craquelures (cracking). Si elles sont bien conçues, il sera impossible de distinguer une pâte de façonnage de C/4, 5, 6 d'une de C/9-10 sans la mettre sous un microscope ou la soumettre à un autre instrument scientifique quelconque de mesure. Jusqu'ici j'ai parlé de la manière de prendre des pâtes de façonnage de C/9-10 et de les amener à C/4, 5, 6. Maintenant commençons plutôt avec les pâtes de façonnage et les argiles appelées " faïences ".
 
Les argiles à faïences sont celles qui contiennent une assez grande quantité d'oxyde de fer en association avec des agents fondants comme les oxydes de calcium et de sodium. Ces argiles sont plastiques et la cuisson leur donne une couleur riche dans des teintes d'ocre, orange, rouge, brun, etc., quoiqu'à l'état naturel leur couleur puisse varier de rouge à gris à vert à bleu à noir. Leur intervalle normal de cuisson varie approximativement de C/06 à C/1 or 2. Quelques argiles de ce type peuvent résister à des cuissons pouvant aller jusqu' à C/4, 5, 6 sans boursouflage ou fondre ou montrer d'autres signes de " sur-cuisson ". Nous utilisons trois argiles de ce type à l'Université d'Alfred et elles sont facilement disponibles dans tout l'est des USA. Ce sont la Redart, l'Ocmulgee et la Calvert.
Ces argiles sont des ingrédients idéaux pour composer des pâtes de façonnage pour C /4, 5, 6. Leur grain est fin, elles sont plastiques, richement colorées, et très denses une fois cuite à C/4, 5, 6. On peut trouver ces argiles rouges " communes " ferrugineuses partout aux États-Unis. Des dépôts de ces argiles sont souvent rencontrés long du lit des ruisseaux, sur le bord des lacs, étangs, fleuves ou en couches épaisses juste au-dessous du gazon et des couches supérieures du sol. Ces faïences naturelles peuvent être à la base des pâtes de C/4, 5, 6 de la même manière que des terres à grès peuvent être utilisées. Dans certaines pâtes de façonnage de type faïence vous pouvez avoir à utiliser moins de fondant ou ajouter des terres plus réfractaires afin d'être certain qu'elles ne seront pas " sur-cuites ". Une pâte de façonnage très simple pour C/4.5.6 se formule comme suit.
 
50% de n'importe quelle argile à grès.
50% de n'importe quelle argile à faïence.
 
Cette pâte de façonnage est très recommandable, bien qu'elle pourrait être améliorée. Elle est tout à fait acceptable quant à la plasticité et l'absorption. J'espère que vous verrez qu'elle est le lieu de rencontre, à moyenne température, d'une terre de haute température avec une de basse température. Naturellement, cette pâte de façonnage peut avoir besoin d'ajustement au niveau des argiles à grès et à faïences que vous utilisées.
Si vous avez une argile à faïence de très basse température, vous pouvez devoir n'en utiliser que seulement 25 à 45% pour 60 à 75% d'argile à grès. Dans beaucoup de pâtes de façonnage de C/4, 5, 6, l'oxyde de fer et autres fondants de l'argile à faïence vont prendre la place d'un fondant qui pourrait être ajouté, et vous donneront les couleurs riches et chaudes de la faïence en association avec l'argile à grès et autres argiles de haute température. La cuisson en oxydation à C/4, 5, 6 vous permet de tirer profit de toutes les riches couleurs " de terre " et de la plasticité de l'argile à faïence de même que de la dureté, durabilité et du corps des argiles à grès. C'est un intervalle de cuisson idéal pour les pâtes de façonnage expressives.
Un dernier commentaire sur les couleurs des pâtes de façonnage : Les potiers cuisant à haute température savent que la cuisson en réduction à n'importe quelle température rend plus " froide " et plus " grise " la couleur de leurs pâtes cuites. L'oxyde de fer rouge (Fe2O3) devient FeO en réduction, il est de couleur gris foncé à noir et garde cette couleur excepté dans la couche externe de la pâte exposée qui se ré-oxyde de nouveau (partiellement) en Fe203 pendant le cycle de refroidissement.
Je pense que beaucoup de potiers cuisant en réduction admettraient qu'ils aimeraient beaucoup garder les couleurs orange-brunes chaudes de ces pâtes de façonnage qui sont si simples à obtenir et si caractéristiques de la cuisson en oxydation - les couleurs " de terre " en oxydation ont plus de zeste et d'éclat.
 
Avant de discuter les glaçures de C/4, 5, 6 nous devrions considérer la question des pâtes de façonnage qui cuisent blanc. Ici encore nous trouvons que l'oxydation C/4, 5, 6 est un intervalle idéal de cuisson. Nous pouvons profiter de la plasticité et de la blancheur crayeuse de la terre à faïence blanche en combinaison avec la densité, la dureté et la translucidité (si désirée) de la porcelaine cuite à plus haute température. Naturellement la vraie porcelaine est par définition, cuite en réduction et ne peut pas être authentiquement reproduite en oxydation. On devrait dire que la cuisson en réduction à C/4, 5, 6 peut reproduire exactement la porcelaine cuite en réduction à C/9-10, mais c'est une autre discussion. À mon point de vue, il n'y a aucun avantage quel qu'il soit à cuire des pâtes de façonnage blanches à C/9-10 en oxydation (ou le grès). Tout ce que vous pouvez réaliser à C/9-10 est possible à C/4, 5, 6. En fait, vous pouvez réaliser tous les effets de la haute température à C/4, 5, 6, en moins de temps et avec moins d'argent.
 
Comme cela était le cas pour les terres à grès discuté plus tôt, produire des pâtes blanches de façonnage à C/4, 5, 6 est essentiellement une question d'augmenter la quantité du fondant majeur ou de le changer pour un fondant plus fort afin d'obtenir la densité équivalente, la dureté et la solidité de la porcelaine cuite à C/9-10. Si vous produisez une pâte de façonnage véritablement blanche, vous serez limité à l'utilisation des kaolins et des ball clays. Il n'y a pas d'autres argiles
qui soient blanches en cuisson. Dans beaucoup de cas vous n'avez seulement qu'à ajouter plus de fondant ou à le changer pour un plus fort comme la Néphéline Syénite pour transformer cette pâte de C/9-10 de façon telle qu'elle conserve les propriétés qu'elle aurait à C/9-10. Si la translucidité est désirée, il peut être nécessaire d'ajouter des fondants, comme vous auriez à le faire à C/9-10. La blancheur sera améliorée à C/4, 5, 6 parce que les kaolins et les ball clays ont une tendance normale à devenir foncés ou devenir grisâtres aux températures plus élevées.
 
Vous pouvez également utiliser des pourcentages plus élevés de kaolins plastiques et de ball clays à C/4, 5, 6 parce que leur retrait au feu est plus bas quand ils sont cuits au début de leur intervalle (zone) de maturation. Pour cette raison les pâtes blanches de façonnage de C/4, 5, 6 peuvent être plus plastiques et plus malléables sans risque de déformation et de craquelures(cracking) excessifs. Les fondants principaux des pâtes blanches de façonnage de C/4, 5, 6 sont la Néphéline Syénite et le talc. Lorsque la translucidité est désirée, il peut être nécessaire d'ajouter de la craie(carbonate de calcium, CaCO3), ou du Gerstley Borate (Colemanite), ou des frittes commerciales pour créer plus de verre dans l'argile et donc plus de translucidité.
 
Les effets de la cuisson sur les barbotines et les engobes sont essentiellement inchangés par les différentes températures et atmosphères de cuisson. Toutes les barbotines et engobes donnent des effets spécifiques qui peuvent tous être reproduits à toutes les températures, en oxydation ou en réduction. L'avantage le plus important des barbotines et engobes en oxydation est l'augmentation des possibilités de développer des couleurs. Nous savons tous que la couleur est de beaucoup limitée par la cuisson en réduction. Ceci s'applique aux pâtes de façonnage aussi bien qu'aux barbotines, engobes, et naturellement aux glaçures. La formulation des barbotines pour C/4, 5, 6 suit les lignes précédemment décrites pour produire des pâtes blanches de façonnage. Les bases pour barbotines blanches de C/4, 5, 6 sont de la même composition générale que les barbotines de C/9-10 sauf que les fondants sont augmentés en quantité ou remplacés par des fondants plus puissants. Des frittes sont généralement utilisées à cette fin tout comme le Gerstley Borate et des matériaux solubles comme le Carbonate de Sodium (Soda Ash, Na2CO3) et le borax (B2O3. Na2O.10H2O ou B2O3.Na2O). Des effets de couleur seront discutés dans la prochaine section en même temps que les glaçures.
 
Glaçures :
 
Les glaçures conçues pour cette température et cet atmosphère ont l'avantage indéniable d'une palette de couleurs considérablement accrue. Et comme nous l'avons vu avec les pâtes, il est possible d'utiliser les effets du grès de haute température avec l'éventail presque complet des glaçures de faïence. Les matériaux les plus importants des glaçures de C/9-10 sont les feldspaths. Les feldspaths sont des matériaux naturels qui sont des glaçures presque parfaites par eux-mêmes. Ce sont des mélanges qui contiennent beaucoup de silice, qui est l'oxyde principal qui forme le verre, avec l'alumine et de petites quantités de puissants oxydes fondants tel ceux de sodium, de potassium et de calcium. Les feldspaths sont à la base de toutes les glaçures de C/9-10. Dans la gamme de cuisson de la faïence les ingrédients primordiaux des glaçures sont les frittes, qui sont des verres de basses températures préparés commercialement, ou des silicates formés avec le plomb, ou des verres constitués en utilisant le bore B203, un autre oxyde pouvant former du verre.
 
À C/4,5,6 la plupart des feldspaths sont légèrement " sous-cuits " et n'ont pas tout à fait atteint un état vitreux complet. L'exception ici serait la Néphéline/Syénite qui, comme déjà mentionné, est tout à fait liquide à cette température. La plupart des frittes, des silicates de plomb et des borosilicates sont " sur-cuits " à C/4,5,6. Mais vous n'avez seulement qu'à combiner les feldspaths de haute température avec les ingrédients de basse température déjà mentionnés pour faire d'excellentes glaçures à C/4,5,6. Naturellement, de petits ajouts d'argile et de silice peuvent être nécessaires pour compléter ces glaçures mais, c'est aussi vrai pour celles de basse et de haute température.
 
Je ne veux pas trop simplifier, mais j'espère que vous pouvez voir la logique et les parallèles entre la conception des glaçures de C/4,5,6 et l'approche déjà suggérée pour les pâtes. Un exemple simple donné ici peut illustrer mon point de vue. Vous avez déjà vu qu'une pâte acceptable peut être faite en ajoutant de l'argile à grès à raison de 50% à 50 % de faïence. La glaçure suivante est un transparent brillant de C/4,5,6 :
 
50% de n'importe quel feldspath (ingrédient de haute température)
50% de Gerstley Borate (Colemanite) (ingrédient de basse température)
 
Vous pourriez travailler sur une série de glaçures similaires utilisant approximativement 50% de feldspath combiné avec approximativement 50% de fritte. Un simple " line blend* " pourrait être fait entre 100% de feldspath et 100% de fritte de la façon suivante : 80/20, 70/30, 60/40, 50/50, 40/60, 30/70, 20/80 jusqu'à 100%. La fonte idéale pourrait être trouvée quelque part dans ce " blend ". (Rappelez vous que de petites quantités d'argile peuvent aussi être nécessaires.)
Il y a littéralement des centaines de frittes différentes qui pourraient donner une variété infinie de glaçures avec un des nombreux feldspaths. Le choix particulier d'un feldspath et d'une fritte est crucial pour le développement de certaines couleurs spécifiques. Par exemple, les bleus de cuivre demandent des mélanges alcalins, les rouges d'oxyde d'uranium demandent des mélanges contenant du plomb, etc. Ce que je tente d'illustrer est qu'à C/4,5,6 les glaçures peuvent résulter de mélanges assez simples d'ingrédients essentiels pour les glaçures de haute température avec des ingrédients essentiels pour les glaçures de basse température. Il m'est évidemment impossible de m'impliquer de façon extensive dans la théorie des glaçures, et des cours, dans cet article. Mon seul but est d'éclairer quelque peu cette question.
 
(*) : Ensemble des compositions possibles à partir d'un mélange binaire (feldspath et fritte).
 
Comme je l'ai mentionné antérieurement, une vaste palette de couleurs est l'avantage principal de la cuisson en oxydation à C/4,5,6 sur la haute température. En ce qui a trait aux caractéristiques générales des glaçures il n'y a pas de différence entre C/4.5.6 et C/9-10. Vous pouvez composer des glaçures de tout degré de transparence à la lumière, de transparentes à translucides, de semi-opaques à opaques. Vous pouvez faire des glaçures mattes, satinées, brillantes et de toute texture de surface, selon votre désir. Vous pouvez faire des glaçures " cendrées " à C/4.5.6, de même que des glaçures à base d'Albany Slip (terre locale de basse température et ferrugineuse), des cristallines, des aventurines, des lustres, des glaçures pour cuisson au sel, à la soude, des cuissons " résiduelles ", des glaçures pour majolique et à peu près tout autre effet auquel je puisse penser.
 
Si j'ai clairement exprimé mes pensées, nous pouvons tous être d'accord pour reconnaître que les cuissons à C/4, 5, 6 en oxydation vont nous faire économiser de l'argent. Nous pourrons utiliser les glaçures et les pâtes de façonnage à la fois du grès de haute température et de la faïence de basse température. Nous pourrons aussi utiliser un plus grand éventail de couleurs qu'en haute température.
Nous pourrons aussi développer à C/4,5,6 des glaçures résistantes et durables comme les feldspathiques de C/9-10. Nos cuissons seront plus fiables, plus sûres, plus prévisibles. Il nous sera possible de recevoir plus d'aide technique de la part de l'industrie. Il nous sera plus facile d'installer un atelier, parce que les fours électriques sont moins problématiques à cet égard que ceux qui fonctionnent avec combustible (carburant). Nous serons plus en sécurité, moins polluants et plus écologiques. Est-ce que ceci vous aide à vous convaincre ?
 
Je désire terminer cet écrit en vous disant que j'ai aussi fait ma conversion à la cuisson à C/4,5,6 en oxydation. Peut être qu'un jour !…
 
Val Cushing
Novembre 1976
 
 
 
 
 
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Gerstley Borate : 
Certaines recettes contiennent du Gerstley Borate, une page spéciale consacrée à cette matière typique Nord Américaine fournit des substitutions à base de produits disponibles en Europe (frittes et felspaths).
Consulter la page sur le Gerstley Borate

 

 
RECETTES
par Val Cushing
 
 
 

 

 
1) Pâtes plastiques pour C/4,5,6 en oxydation (Tournage et modelage) :
 
Toutes ont 12-14% de retrait et 6% ou moins d'absorption.
 
 
1 - White Body
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :

EPK (Kaolin)

30

Tennessee #9 Ball Clay

30

Kingsley Kaolin

10

Néphéline syénite

10

Talc

0

Flint (silice)

12

Bentonite

2

Notes :

2 - Off-White Stoneware
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :

Goldart stoneware

20

Pine Lake fire clay

15

EPK (kaolin)

20

Tennessee #9 Ball Clay

20

Néphéline syénite

20

Flint (silice)

5

Notes :

3 - Light Sandy-Tan Stoneware
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :

Goldart stoneware

30

Pine Lake fire clay

15

Kentuky OM #4 ball clay

20

Ocmulgee red clay

25

Talc

10

Notes :

 
4 - Medium Dark Red, Brown Cinnamon Stoneware
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :

Goldart stoneware

20

Pine Lake fire clay

20

Ocmulgee red clay

35

P.B.X. fire clay

20

Néphéline syénite

5

and if desired :

Grog 20/30 mesh (Chamotte)

6

Notes :

5 - Sculpture Body
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :

A. P green fire clay

30

Pine Lake fire clay

25

Ocmulgee red clay

15

P.B.X. fire clay

15

Wollastonite

15

and

Grog 20/30 mesh (Chamotte)

30%

Sand (sable)

15%

Notes : Low shrinkage. Not very plastic. Good for large heavy pieces.

6 - White China Translucent
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :

EPK (kaolin)

20

Grolleg China Clay (kaolin anglais)

20

Kentuky OM #4 ball clay

5

Néphéline syénite

30

Gerstley Borate

5

Flint (silice)

20

Bentonite

3

Notes : Not too plastic. Fire to C/6 for translucency.

 
7 - Dark Brown (Very Dark) Stoneware
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :

Ocmulgee red clay

50

Pine Lake fire clay

15

Goldart stoneware

15

Kentuky OM #4 ball clay

10

Barnard Clay

10

Oxyde de fer

4

Grog 20/30 mesh (Chamotte)

6

Notes :

 
 
 2) Exemples de glaçures pour C/4,5,6 en Oxydation :
 
Toutes ne peuvent être cuites à C4, C5, ou C6.
Toutes devraient fonctionner à C/5.
Certaines seront meilleures à C/4, 5 d'autres à C/5, 6.
 
 
1 - Stone Matt, Whitish Base
Cône : 5, 6

Composants :

En masse :

Néphéline syénite

50

Carbonate de baryum

10

Fritte Ferro 3124

5

Whiting (craie : carbonate de calcium)

5

Carbonate de lithium

5

EPK (kaolin)

10

Flint (silice)

15
Notes : Good matt glaze for color; run tests with copper, iron, chrome, etc.
3% iron oxide gives yellow-green.
2 - Albany Slip Glaze
Cône : 5, 6

Composants :

En masse :

Albany slip

72

Carbonate de baryum

10

Cryolite

6

Gerstley Borate

12

Notes : Smooth matt, yellow, orange-brown.
3 - Alkaline Matt

Aspect :

Cône : 5, 6

Composants :

En masse :

Néphéline syénite

30

Fritte Ferro 3110

5

Carbonate de baryum

10

Whiting (craie : carbonate de calcium)

15

EPK (kaolin)

10

Flint (silice)

10
Notes : Base glaze is a whitish, stony point matt.
Colors:  
1.1% copper carbonate - light blue
2.5% iron oxide - yellow with orange-greenish streaks
3.1% manganese dioxide - pinkish-purple
 

 

4 - "Weird" Matt, Speckled
Cône : 5, 6

Composants :

En masse :

Gerstley Borate

50

Talc

35

Rutile (dioxyde de titane : TiO2)

15

and

Granular ilmenite (ilménite en grains : FeO TiO2)

0,25

Notes : Yellow, orange, tannish, use thick and thin.

5 - Leadless, Glossy Transparent
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :

Kona F4 Feldspar (feldspath mixte)

35

Gerstley Borate

23

Carbonate de baryum

8

Whiting (craie : carbonate de calcium)

8

EPK (kaolin)

8

Flint (silice)

18
Notes : Add 1% copper carbonate for blue/green.
6 - Barium Stone Matt
Cône : 5, 6

Composants :

En masse :

Néphéline syénite

60

Carbonate de baryum

24

Carbonate de lithium

5

EPK (kaolin)

6

Flint (silice)

5
Notes : Very good for intense color, particularly over a white body.
Colors:  
- 1.3% copper carbonate - very strong blue
- 2.2% iron oxide - brownish, yellow with green
- 3.1% chrome oxide - green
- 4.6% Mason's vanadium stain - bright yellow
- 5.1/2% manganese dioxide - pinkish violet
 
7 - Satin Matt, Smooth Whitish
Cône : 5, 6

Composants :

En masse :

Néphéline syénite

25

Fritte Ferro 3124

5

Whiting (craie : carbonate de calcium)

20

EPK (kaolin)

15

Flint (silice)

15

Notes : Interesting glaze for color. Run tests.

8 - Smooth Satin/Matt Glaze
Cône : 5, 6

Composants :

En masse :

Néphéline syénite

45

Whiting (craie : carbonate de calcium)

18

EPK (kaolin)

20

Oxyde de zinc

12

Flint (silice)

5

Notes : Color may be added to this base.

9 - Wood Ash Glaze
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :
Wood ash (sifted)
(Cendre de bois tamisée)
40

Néphéline syénite

30

Talc

15

P.B.X. clay (valentine)

15

Notes : Should be strong fluxing type ash, like elm, etc.
 
 
3) Engobes pour C/4.5.6 en oxydation :
 
 
1 - White Base Slip
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :

EPK (kaolin)

30

Kentuky OM#4 ball clay

30

Néphéline syénite

10

Fritte Ferro 3124

10

Flint (silice)

10

Zircopax (Zircon : ZrSiO4)

5

Kingsley kaolin

10

Notes : For wet to leather-hard application. Color tests can be run to any white slip.

2 - White Base Slip
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :

Kingsley kaolin

10

Calcined kaolin (kaolin calciné)

10

Kentuky OM#4 ball clay

10

Néphéline syénite

15

Fritte Ferro 3124

10

Flint (silice)

25

Borax

5

Zircopax (Zircon : ZrSiO4)

15

Notes : For dry to bisque application.

3 - Dark Slip
Cône : 4, 5, 6

Composants :

En masse :

Albany slip

50

Barnard clay

35

Gerstley Borate

15

Notes : Use under glazes. Will work nicely coming up through glazes for dark iron texture.
 
 

 
 
 
Base de données Matières
par Smart2000
 
 

 

 
 
Frittes Nord Américaines courantes :
(Formules de seger)
 
Fritte Pemco P-25 : K2O 0,184 Na2O 0,760 CaO 0,029 ZnO 0,028 Al2O3 0,381 B2O3 0,774 SiO2 2,629
Fritte Pemco P-311 : K2O 0,020 Na2O 0,288 CaO 0,691 Al2O3 0,270 B2O3 0,570 SiO2 2,486
Fritte Pemco P-626 : BaO 0.664 Na2O 0.336 Al2O3 0.197 B2O3 .662 SiO2 3.044
Fritte Ferro 3110 : K2O 0,064 Na2O 0,644 CaO 0,293 Al2O3 0,095 B2O3 0,097 SiO2 3,003
Fritte Ferro 3124 : K2O 0,020 Na2O 0,282 CaO 0,698 Al2O3 0,269 B2O3 0,547 SiO2 2,555
Fritte Ferro 3134 : Na2O 0,317 CaO 0,683 B2O3 0,634 SiO2 1,476
Fritte Ferro 3191 : Na2O 0,501 CaO 0,499 B2O3 1,002 SiO2 2,000
Fritte Ferro 3195 : Na2O 0,313 CaO 0,686 Al2O3 0,404 B2O3 1,099 SiO2 2,751
Fritte Ferro 3211 : CaO 1,000 B2O3 1,100
Fritte Ferro 3230 : BaO 0,03 K2O 0,25 Na2O 0,64 ZnO 0,08 SiO2 2,26
Fritte Ferro 3278 : Na2O 0,669 CaO 0,331 B2O3 0,842 SiO2 2,530
Fritte Ferro 3289 : Na2O 0.332 BaO 0.668 Al2O3 0.198 B2O3 0.668 SiO2 3.070
Fritte Ferro 3304 : Na2O 0,07 PbO 0,93 Al2O3 0,15 SiO2 2,58
Fritte Ferro 3403 : Na2O 0.015 K2O 0.046 CaO 0.005 PbO 0.934 Al2O3 0.069 SiO2 1.438
 
Ball Clays Nord Américains :
(Explications d'Édouard Bastarache, Tracy, Québec, CANADA, edouardb@colba.net )
 
les ball clays américains ont la formule générale suivante :

 

SiO2 59.25%
Al2O3 36.19%
Fe2O3 0.91%
TiO2 1.71%
CaO 0.23%
MgO 0.23%
K2O 1.03%
Na2O 0.46%
Point de fusion : 1710 °C
 
Les ball clays anglais sont un peu différents :
1 - Ils sont plus plastiques
2 - Ils contiennent peu de d'oxyde fer comparativement aux ball clays américains.
3 - Ils contiennent par contre de très grandes quantités de carbone qui disparait à la cuisson.
 
Le point de fusion moyen des kaolins est de 1785 °C
 
Donc, il est vrai qu'ils sont des argiles très plastiques mais, il faudrait aussi dire qu'ils sont très réfractaires.
Ici quand on manque de kaolin pour une glaçure, on le remplace par un ball clay.
 
Matières typiques Nord Américaines :
(Les compositions sont données en % massiques)

Ocmulgee red clay : A sandy, coarse, iron-bearing clay formed by sedimentary deposition by moving water. Composition % 0.358 Na2O 1.285 K2O 0.793 MgO 0.37 CaO 21.82 Al2O3 53.86 SiO2 1.196 TiO2 6.4 Fe2O3 0.230 MnO 8.9 Perte au feu

Pine lake fire clay : Composition % 0.2 Na2O 0.6 K2O 0.1 MgO 0.3 CaO 27.3 Al2O3 58.6 SiO2 1.9 TiO2 1.5 Fe2O3 9.5 Perte au feu

Goldart stoneware : A plastic Ohio fire clay / stoneware clay. Formed by metamorphosis of an ancient swamp. Composition % 0.17 Na2O 1.00 K2O 0.23 MgO 0.09 CaO 28.53 Al2O3 57.46 SiO2 1.99 TiO2 1.25 Fe2O3 9.28 Perte au feu.

Kentuky OM#4 ball clay : OM #4 is a fine-grained ball clay with good plasticity and strength. It is very common in glaze recipes. It undergoes a sudden color shift around cone 8-9, from straw yellow to solid gray [IMC]. Composition % 0.3 Na2O 1.0 K2O 0.4 MgO 0.3 CaO 27.9 Al2O3 55.2 SiO2 1.2 TiO2 1.1 Fe2O3 12.6 Perte au feu.

Barnard clay : A high-iron clay from glacial deposits. Composition % 0.12 Na2O 2.04 K2O 0.75 MgO 0.27 CaO 10.87 Al2O3 59.7 SiO2 0.67 TiO2 14.65 Fe2O3 3.4 MnO 7.48 Perte au feu.

Grolleg china clay (exception cette matière est Anglaise): A primary (residual) kaolin formed by the action of hydrothermal vapors on soda feldspar in granites and pegmatites. 81% kaolinite, 15% mica, 4% feldspar and other minerals. Manufactured by ECC International; comes from southwest England. Plastic and white-firing, low shrinkage, excellent hardness. Composition % 0.10 Na2O 1.90 K2O 0.10 CaO 0.30 MgO 37.00 Al2O3 48.00 SiO2 0.03 TiO2 0.70 Fe2O3 12.01 Perte au feu

A.P green fire clay : A Missouri fire clay - a secondary deposit of clay and sediment in deep fresh water. Composition % 1.0 K2O 0.35 MgO 0.35 CaO 31.0 Al2O3 52.0 SiO2 1.9 TiO2 2.0 Fe2O3 11.0 Perte au feu.

Tennessee #9 Ball Clay : Off-white, light-firing ball clay. Contains 74% kaolinite, 17% free quartz, 5% feldspar, and 1% organic material. Composition % 0.3 Na2O 0.4 K2O 0.4 MgO 0.5 CaO 30.1 Al2O3 54.2 SiO2 1.6 TiO2 1.1 Fe2O3 11.4 Perte au feu.

Kingsley Kaolin : A coarse white-firing kaolin. Composition % 0.11 Na2O 0.14 K2O 0.04 MgO 0.90 CaO 38.40 Al2O3 44.80 SiO2 1.64 TiO2 0.39 Fe2O3 13.60 Perte au feu.

P.B.X fire clay : A Missouri fire clay. Missouri fire clays are secondary deposits of clay and sediment formed in deep fresh waters. Composition % 0.35 MgO 0.36 CaO 38.52 Al2O3 56.63 SiO2 1.51 TiO2 1.75 Fe2O3 0.88 Perte au feu.

Kona F4 Feldspar : Commonly used soda feldspar; used in porcelains because of its low iron content. Composition % 6.90 Na2O 4.8 K2O 0.05 MgO 1.70 CaO 19.60 Al2O3 66.80 SiO2 0.04 Fe2O3 0.20 Perte au feu.

Albany slip : An iron-rich clay consisting of shale, slate, limestone, sandstone, and dolomite deposits from glacial Lake Albany during the Wisconsin Ice Age (10-15 thousand years ago). Contains illite, quartz, limonite, chlorite, calcite, dolomite, and kaolinite. Composition % 0.80 Na2O 3.20 K2O 2.71 MgO 5.81 CaO 14.63 Al2O3 57.82 SiO2 0.40 TiO2 5.21 Fe2O3 9.41 Perte au feu. 

G200 Feldspar : Commonly used potash feldspar. In many cases can be substituted for or by Custer. Composition % 3.04 Na2O 10.75 K2O 0.81 CaO 18.5 Al2O3 66.3 SiO2 0.082 Fe2O3 0.16 Perte au feu.

Custer Feldspar : Commonly used potash feldspar. Can be used to substitute for Keystone, Buckingham, Yankee, or Kingman feldspars. Composition % 2.91 Na2O 10.28 K2O 0.30 CaO 17.35 Al2O3 69.00 SiO2 0.12 Fe2O3 0.04 Perte au feu

Copie du message d'autorisation de STUDIO POTTER :

----- Original Message -----
From: StudioPotr@aol.com
To: edouardb@sorel-tracy.qc.ca
Sent: Wednesday, January 02, 2002 4:41 PM
Subject: Re: Val Cushing's article(1976)
 
 
Dear Edouard,
 
You may have permission to reprint Val Cushing's article. Please mention that it originated in Studio Potter journal.
 
Gerry Williams, editor
 
 
 
 
 
 
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