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LUSTRES MÉTALLIQUES
 
 
 
Qu'est-ce qu'un lustre ?

Les lustres sont des solutions inorganiques de combinaisons métalliques permettant d'obtenir des décors très brillants avec effets de caractère irisé sur des substrats lisses (Verre, émail, cristal...). Les pigments sont, soit des métaux précieux, soit des oxydes tinctoriaux de certains métaux; les solvants sont principalement des huiles essentielles. Une préparation de lustre prêt à l'emploi se présente sous la forme d'une solution parfaitement claire qui ne renferme pas de pigments non dissous en suspension. Les lustres peuvent être employés soit directement, soit dilués; cela dépend de la viscosité. Il ne faut utiliser comme diluants que des huiles et essences de la plus haute qualité.

Les lustres sont appliqués au pinceau, au pistolet, au tampon, en impression directe ou en décalcomanie.

Utilisés avec des solutions de marbrage, on obtient des lustres craquelés.

Les poussières et les gouttelettes d'humidité constituent un gêne pour l'application et la cuisson des décorations au lustre; il est donc fort important que les ateliers de décoration soient maintenus en état de propreté.

En général, les lustres sont appliqués de la même manière que l'or brillant liquide et, après cuisson, constituent une couche extrêmement mince d'oxydes métalliques qui est partiellement fondue à la surface du verre ou des glaçures sur lesquels elle a été appliquée. Elle produit certains effets originaux qui ne peuvent s'obtenir par d'autres moyens.

 

TEMPÉRATURE DE CUISSON des lustres métalliques :

En règle générale les lustres peuvent être cuits avec des marges assez importantes pour les produits céramiques et le verre, tandis que pour le cristal l'écart est moindre. Ce sont des produits qui reçoivent en générale l'appellation de décors de 3ème feu.

 

Type de produit

Plage de température

Porcelaine

780 - 860 °C

Bone China

750 - 800 °C

Vitreous China

750 - 800 °C

Faïence

650 - 740 °C

Verre

540 - 580 °C

Cristal

480 - 500 °C

 

THÉORIE sur la préparation d'un lustre métallique :

Dans les paragraphes qui suivent sont décrites les phases de fabrication d'un lustre métallique telles qu'elles étaient pratiquées par les chimistes des grandes manufactures au courant du XXème siècle. Les méthodes actuelles sont certainement plus précises et plus complexes, mais cette description reste néanmoins très instructive sur les dessous du procédé d'élaboration de ces lustres.

Note importante : Aujourd'hui la quasi-totalité des lustres vendus dans le commerce sont exempts de Plomb, Cadmium et sans Uranium.
 

1) Préparation d'un résinate de Sodium :

Dans une solution bouillante de soude caustique, on ajoute peu à peu de la résine de bonne qualité (Colophane) pulvérisée. La résine se combine à la soude en donnant un savon de résine soluble, ou résinate de sodium. On filtre. On obtient une solution de ce résinate si on a eu le soin de saturer l'alcali.
 
Recette d'essai :
Faire chauffer 300 g d'eau additionnés de 4 g de soude caustique en paillettes ou en perles (cela correspond à de l'hydroxyde de sodium pur, NaOH, à 95-97%). Lorsque la solution arrive à ébulition, ajouter progressivement en remuant 30 grammes de colophane finement broyée. Laisser refroidir et filtrer. Cette solution de résinate de sodium s'obtient très facilement et se conserve parfaitement bien.

2) Préparation de résinates métalliques :

Dans une solution assez étendue et un peu acide contenant un sel métallique dissous, on ajoute peu à peu, en remuant, de la solution de résinate de sodium; il se précipite un résinate métallique insoluble.

exemple :

solution de nitrate de plomb + solution de résinate de sodium
=
solution de nitrate de sodium + résinate de plomb précipité (insoluble)

Le précipité est lavé à l'eau froide puis à l'alcool. Le laisser ensuite sécher à l'air.

On peut réaliser ainsi des résinates de plomb, bismuth, argent, fer, or, cuivre, vanadium, etc... (le nitrate d'uranium, totalement interdit aujourd'hui pour sa haute toxicité, a longtemps été utilisé dans ce domaine)

3) Lustres métalliques :

Les résinates de plomb et de bismuth sont considérés comme "fondants".

Utilisé seul le résinate de bismuth donne des irisations nacrées.

L'addition de résinates colorants au résinate de bismuth (fondant et irisant) donne des nuances variées aux irisations.

Exemples :

Lustre irisé jaune verdâtre réalisé à base de résinate de bismuth mélangé de résinate de vanadium.
Lustre irisé rose réalisé à base de résinate d'or et de résinate d'argent mélangés au résinate de bismuth.
 
4) Lustres liquides :
 
Dans un mortier on triture les résinates à assembler avec de l'essence de lavande, puis on ajoute encore de cette essence, et on chauffe le mélange progressivement. Lorsque les résinates entrent en combinaison et en solution avec l'essence de lavande, la teinte du liquide se fonce. On cesse alors la chauffe et on laisse la réaction se poursuivre d'elle même.
Après refroidissement, on ajoute s'il y a lieu de l'essence de lavande pour réaliser la fluidité désirée. Laisser reposer quelques jours puis décanter.
 
 
 
 
 
 
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